Après le séisme, le choléra fait trembler Haïti

Après avoir du affronter un important séisme, la population d’Haïti doit maintenant faire face à un mal plus insidieux puisqu’une épidémie de choléra menace le pays. Cette épidémie qui s’est déclarée il y a quelques jours continue d’avancer et des cas ont été recensés dans la capitale Port-au Prince.

Pourtant éradiqué il y a plus d’un siècle en Haïti, le choléra refait son apparition dans le pays. C’est l’une des conséquences du séisme qui avait secoué le pays en début d’année. Ainsi, dès la semaine dernière, la maladie a refait son apparition dans le nord du pays, principalement en raison de la mauvaise qualité de l’eau potable.

La maladie a déjà fait 253 victimes dans le pays et continue d’avancer, 3115 personnes sont actuellement hospitalisées. En raison des très mauvaises conditions de vie et d’hygiène dans le pays, les autorités s’inquiètent de voir la maladie investir la capitale du pays. « C’est un pays très mobile. Cela peut se répandre comme une traînée de poudre », analyse Paul Namphy, de l’agence de l’eau en Haïti. « Si l’épidémie atteint Port-au-Prince, où des enfants et des familles vivent dans des camps surpeuplés et sans installations sanitaires correctes, le résultat pourrait être désastreux« , estime de son côté le Dr Estrella Serrano, responsable de la santé et de la nutrition pour l’organisation humanitaire World Vision.

Cinq cas à Port-au-Prince

Or, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU,  cinq cas auraient déjà été détectés à Port-au-Prince. Mais un responsable de l’organisation se veut tout de même rassurant puisque « sur les cinq cas confirmés de choléra à Port-au-Prince, quatre se sont avérés être des personnes originaires de l’Artibonite et une du département Centre (…) L’identification de ces cinq cas dans la capitale, bien qu’inquiétante, démontre que le système de surveillance de l’épidémie fonctionne« .

Néanmoins, les conditions d’accueil des malades laissent craindre le pire. En effet, faute de  structures, les victimes du choléra ne disposent pas de centres de soins spécifiques et risquent alors de contaminer d’autres patients. « Nous ne pouvons pas continuer de traiter le choléra dans uns structure où nous accueillons d’autres types de malades. Il nous faut des centres de soins spécifiques » explique Dieula Louissaint, directeur général de la santé à Haïti.

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