OGM : José Bové dénonce un conflit d’intérêt au niveau européen

José Bové, célèbre leader altermondialiste et désormais député européen vert français, a dénoncé publiquement hier lors d’une réunion à Bruxelles, le conflit d’intérêt qu’il existerait au sein de l’autorité européenne en charge des avis scientifiques sur les OGM, l’EFSA. Il demande alors une réforme en profondeur de cet organisme.

José Bové a de nouveau fait entendre sa voix hier à Bruxelles dans le cadre de son combat contre les OGM. En tant que vice-président de la commission agriculture du Parlement européen, le leader altermondialiste a demandé la démission de la présidente hongroise de l’EFSA, Diana Banati. Il accuse cette dernière d’avoir caché être membre du conseil d’administration de l’International Life Institute Europe, organisation regroupant la plupart des groupes agrochimiques actifs dans le secteur des OGM, dont Monsanto, Syngenta, Bayer ou encore BASF.

En effet, « elle se contente de reconnaître qu’elle fait partie depuis 2003 du comité de conseil scientifique d’Ilsi Europe. Elle ne mentionne pas qu’elle est en fait membre du Conseil des directeurs,  ce qui implique des responsabilités beaucoup plus importantes au sein de cette organisation« , explique José Bové qui y voit là une « omission grave » et qui demande de ce fait la démission de Diana Banati. Il propose également une réforme « en profondeur de l’EFSA pour rendre l’autorité « totalement indépendante« .

Une nomination qui respecte les procédures

Informé par José Bové de cette situation, John Dalli, le commissaire européen à la Santé n’a toutefois pas jugé nécessaire d’agir. Son porte-parole Frédéric Vincent explique à l’AFP que « John Dalli a rencontré José Bové en juillet et pris note de ses préoccupations concernant Mme Banati. Il a relayé aux services de la Commission qui ont confirmé que cette nomination avait respecté les procédures« . « La conférence des présidents de groupes du Parlement européen a donné son aval à la liste des membres du conseil d’administration de l’EFSA soumise par le Conseil (représentants des gouvernements) sur laquelle figurait le nom de Mme Banati« , ajoute-t-il. Par ailleurs, il précise que la présidente du conseil d’administration de l’EFSA n’a aucune compétence sur les avis scientifiques rendus par l’autorité. Elle est chargée de veiller au bon fonctionnement de l’agence et le compte-rendu de ses activités est publié sur le site de l’EFSA.

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