Eau : la recherche se concentre désormais à Nantes

Opérationnel depuis fin 2009, Aquasim, a été officiellement inauguré vendredi dernier à Nantes. Porté par le CSTB, le centre de recherche sur l’eau dispose d’un budget de près de 9,5 millions d’euros dédié aux nouvelles technologies tournées vers la gestion durable de la ressource en eau.

Implanté sur le site nantais du Centre scientifique et technique du bâtiment, le centre de recherches sur l’eau est un « parfait exemple » pour Michèle Pappalardo, commissaire générale au Développement durable, d’engagement réussi d’industriels face aux enjeux environnementaux, comme ceux de l’eau. Aquasim axe son travail autour de 3 axes principaux : le bâtiment et la ville durable (dont la gestion des eaux pluviales) ; la santé et le soutien à l’innovation dans les matériaux et les réseaux d’assainissement.

Reproduisant grandeur nature le circuit de l’eau pour expérimenter de nouvelles technologies favorisant la gestion durable de l’eau, Aquasim a déjà lancé plusieurs expérimentations. Le CSTB étudie ainsi avec Solenove Énergie, la possibilité de récupérer les calories dégagées par les douches pour chauffer l’eau, une piste parmi d’autres, comme celle du projet Cycleaux qui vise à recycler les eaux grises domestiques pour les utiliser dans les sanitaires ou les lave-linge. En l’espèce, il s’agit de remplacer l’eau potable des toilettes, soit environ 20 % de la consommation d’une famille, par des eaux retraitées.

Simulation réaliste

Cette plateforme de l’eau est entièrement dédiée à la simulation réaliste et accélérée des événements physiques et chimiques intervenant dans la chaîne de l’eau au sein du système bâtiment-parcelle-environnement. Concrètement, Aquasim intègre la collecte et la production d’eaux, leurs transports et usages, leurs traitements et leurs restitutions à l’environnement. Cet outil en vraie grandeur restitue de manière concrète le système interactif bâtiment-parcelle-environnement. Il permet une reproduction accélérée de défaillances ou de vieillissement, prend en compte l’impact de l’usage et donne un cadre réaliste aux études de nuisance, souligne la CSTB.

Aquasim a vocation à traiter notamment de qualité de l’eau potable dans le bâtiment, de durabilité des réseaux intérieurs, d’épuration des eaux usées, de récupération et utilisation de l’eau pluviale, de recyclage des eaux grises, de réponse hydraulique de la parcelle à un évènement climatique, de comportement des systèmes d’évacuation par temps de pluie ou encore de protection contre la pollution de l’air via les tours aéroréfrigérantes.

La CSTB précise que le site Aquasim permet également de valider d’autres types d’approche : échelle pilote, simulation numérique, etc. Il représente en outre un cadre privilégié pour la pédagogie, la démonstration et la formation.

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