On est foutu, on mange trop…

Un universitaire britannique de renom jette un pavé dans la mare et affirme que l’obésité qui connait un pic et  touche de plus en plus de personnes dans le monde n’est nullement causée par les nouveaux modes de vie plus sédentaires ou le manque d’activité, mais est simplement due une alimentation excessive.

Le professeur John Speakman, chercheur à l’Université d’Aberdeen, attribue donc l’épidémie d’obésité à une consommation excessive de nourriture. Selon ses travaux et en dépit des apparences, le niveau d’activité physique de la population est stable sur les  25-30 dernières années. En revanche, dans le même temps, le poids moyen des individus est monté en flèche. L’homme moyen brulait 1380 calories par jour en 1980 et continue de le faire aujourd’hui. Ce qui a changé c’est l’apport calorique, qui a quant à lui augmenté d’un tiers en moyenne pour atteindre 3.500 calories.

L’exercice physique, nécessaire mais pas suffisant

Selon le professeur, Speakman, les changements adoptés dans notre mode de vie ne seraient donc pas suffisants pour lutter contre l’obésité. Il évoque alors l’existence d’un mécanisme homéostatique régissant nos dépenses en calories. « L’idée que des petits changements dans notre style de vie sont suffisants pour contrer le risque d’obésité est fausse. D’importants changements dans notre bilan énergétique sont nécessaires et cela ne peut se faire sans  sans modification de notre régime alimentaire« , expliquait-il lors du British Science Festival de Birmingham. « Nous devons promouvoir l’exercice physique pour des raisons de santé mais pas de poids (…) L’exercice n’est pas suffisant pour renverser l’épidémie« .

Pour illustrer son propos il affirme qu’une heure d’exercice physique intensif ne consommerait que 300 calories en moyenne, soit l’équivalent de 10% de notre consommation alimentaire moyenne, ou d’un petit sandwich. Quant à notre comportement, s’il est vrai que nous passons beaucoup plus de temps devant la télévision, auparavant ce temps était consacré à la lecture ou à écouter la radio. « Il peut y avoir des différences dans ce que nous faisons, mais nous utilisons toujours la même quantité d’énergie« .

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