Le gouvernement entre en guerre contre les AVC

Le gouvernement a décidé de mobiliser près de 134 millions d’euros sur quatre ans afin de lutter contre les accidents vasculaires cérébraux, AVC. Troisième cause de mortalité dans l’hexagone, les « attaques cérébrales » sont également responsables de la majorité des hémiplégies.

Les AVC frappent chaque année près de 130.000 personnes en France et sont en augmentation. Par ailleurs, 400.000 personnes vivent aujourd’hui avec les séquelles d’un AVC passé et 225.000 sont reconnues par l’Assurance maladie comme invalides.

L’objectif du plan interministériel présenté hier par Roselyne Bachelot vise la prévention et la prise en charge des AVC, première cause de handicap acquis chez les adultes. Le but du gouvernement est donc de débloquer 134 millions d’euros  pour « réduire la fréquence et la gravité des séquelles liées aux AVC » de 6% d’ici 2014.

Cette décision intervient après la remise en octobre dernier d’un rapport par le Dr Elisabeth Fery-Lemonnier. Aux vues des conclusions de cette étude, le plan repose sur 4 priorités : améliorer la prévention et l’information de la population, mettre en en oeuvre des filières de prise en charge adaptées, assurer la formation des professionnels, promouvoir la recherche et veiller aux équilibres démographiques.

Agir rapidement

Roselyne Bachelot souhaite également mettre l’accent sur l’importance de la reconnaissance des premiers signes d’un AVC et  la conduite à tenir. Le facteur temps est en effet primordiale dans la gestion de cette pathologie. La gravité des suites liées à l’AVC dépendra de la rapidité de la prise en charge. Ainsi, le développement de nouvelles Unités neuro-vasculaires sera accéléré pour atteindre 140 unités en 2014 contre 87 aujourd’hui. Ces unités sont chargées de la prise en charge rapide et efficace des victimes d’AVC. Elles assurent notamment un accès rapide à l’imagerie,  acte indispensable pour le diagnostic.

Enfin, le plan présenté en Conseil des ministres comporte également un volet sur la rééducation et la réadaptation des victimes. Il prévoit par exemple une consultation systématique six mois après l’accident afin d’orienter le patient vers les professionnels adéquats, mais aussi participer à sa réinsertion sociale et professionnelle.

Ce plan AVC 2010-2014 sera piloté par un comité de suivi coordonné par le Dr Fery-Lemonnier.

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