Inauguration du premier pilote européen de captage et stockage de CO2

Total inaugure aujourd’hui à Lacq dans le sud ouest de la France, en présence de Valérie Létard, la secrétaire d’Etat en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le Climat, le premier pilote européen intégrant la chaîne complète de captage, transport et stockage de CO2.

Cette technologie est destinée à contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre des installations industrielles utilisant les combustibles fossiles (fioul, gaz ou charbon) telles que les centrales électriques, les aciéries, cimenteries, raffineries? Selon le groupe d’experts intergouvernemental sur l’énergie et le climat (GIEC), le captage et le stockage de CO2 devrait pouvoir s’appliquer à un tiers des émissions de CO2 et à 7 000 installations industrielles dans le monde d’ici à 2050.

Le pilote de Lacq représente un investissement de 60 millions d’euros. Il complète les autres actions du groupe dans le cadre de la lutte contre le changement climatique : amélioration de l’efficacité énergétique des installations et des produits, promotion et développement des énergies renouvelables.

Le captage par oxycombustion

La technologie du captage du CO2 par oxycombustion mise au point dans les laboratoires d’Air Liquide a été retenue pour ce pilote. L’oxycombustion consiste à remplacer l’air dans une chaudière industrielle par de l’oxygène pur. On obtient en sortie de chaudière des fumées moins abondantes mais très concentrées en CO2 (90%). Le CO2 est ensuite  acheminé jusqu’au site de stockage géologique de Rousse à 27km de l’usine de Lacq, par pipeline, puis injecté à 4 500 mètres de profondeur dans cet ancien gisement de gaz.

Sur les 2 prochaines années, cette opération industrielle prévoit de capter et piéger environ 120 000 tonnes de dioxyde de carbone. C’est une quantité de CO2 équivalente à celle rejetée par 40 000 voitures pendant la même période. Le lancement de ce pilote a été précédé par une large consultation des parties prenantes locales. Une période de trois ans de suivi est prévue à l’issue des deux années d’injection de CO2.

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