Apr�s la mise en place en 2008 d’une surveillance sp�cifique sur l’impact sanitaire des boissons �nerg�tiques � Red Bull �, l’Institut national de veille sanitaire (INVS) livre ses premiers r�sultats. M�me si cette surveillance est maintenue, aucune toxicit� sp�cifique de ces boissons ne semble d�montr�e.
A la suite de l’introduction sur le march� fran�ais de boissons �nergisantes � Red Bull � contenant de la taurine le 15 juillet 2008, et � la demande du Ministre de la Sant�, l’Institut de veille sanitaire (InVS), en collaboration avec l’Agence fran�aise de s�curit� sanitaire des aliments (Afssa), a mis en place une surveillance via les Centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV), des signalements des effets ind�sirables li�s � la consommation de boissons �nergisantes et, en particulier, de la boisson � Red Bull �. La coordination de cette enqu�te a �t� assur�e par le CAPTV de Marseille.
Dans un premier temps, une analyse r�trospective des appels re�us par les CAPTV a permis de recenser les cas signal�s aux CAPTV, li�s � la consommation de boissons �nergisantes de janvier 2006 � juin 2008. Ce rapport ne modifiait pas les conclusions de l’�valuation r�alis�e en 2006 : tous les cas �taient b�nins et la symptomatologie pr�sent�e pouvait s’expliquer par la caf�ine pr�sente dans les boissons �nergisantes ou les autres produits consomm�s simultan�ment.
Dans un deuxi�me temps, une enqu�te prospective a �t� mise en place afin de recueillir et de d�crire pr�cis�ment les appels re�us aux CAPTV � partir du 15 juillet 2008 en lien avec la consommation de boissons �nergisantes. Les professionnels de sant� (urgentistes, associations SOS M�decins, SFMU, etc.) ont �t� incit�s � contacter leur CAPTV pour signaler tout patient pr�sentant des effets ind�sirables possiblement li�s � la consommation d’une boisson �nergisante.
Pas de toxicit� sp�cifique
Pendant les 5 premiers mois de la commercialisation en France du � Red Bull � avec taurine (15 juillet au 31 d�cembre 2008), 23 cas d’exposition ont fait l’objet d’une notification � l’un des centres antipoison et de toxicovigilance fran�ais. Pour 10 d’entre eux, il n’y avait aucun sympt�me, ou les sympt�mes pr�sent�s ne pouvaient �tre attribu�s � la consommation de � Red Bull �.
Pour les 13 autres cas, l’imputabilit� des troubles rapport�s au � Red Bull � �tait possible ou probable. Parmi ces 13 autres cas, une majorit� (8) correspondaient soit � des sympt�mes d�j� associ�s ant�rieurement � la prise de � Red Bull � et semblant pouvoir �tre imput�s � la caf�ine, soit �taient associ�s � la consommation concomitante d’alcool. Enfin, 5 cas correspondaient � des sympt�mes de type neurologique, concernant toutefois des pathologies diff�rentes, impliquant des m�canismes diff�rents. Au final, malgr� le dispositif mis en place, la surveillance active n’a relev� qu’un faible nombre de cas d’intoxication aigu� par � Red Bull �. Dans la majorit� des cas, les signes pr�sent�s peuvent �tre li�s � la pr�sence de caf�ine ou � la consommation concomitante d’alcool.
Surveillance maintenue
La surveillance active a en outre permis la remont�e d’associations entre consommation de Red Bull et diff�rentes pathologies graves, mais fr�quentes dans la population g�n�rale, sans que le lien de causalit� avec la consommation de Red Bull puisse �tre �tabli. Par ailleurs, aucun signalement de ce type n’est parvenu des centres antipoison des autres pays europ�ens sollicit�s.
Ainsi, les associations rapport�es au syst�me fran�ais de toxico vigilance autres que celles imputables � la pr�sence de caf�ine dans les boissons �nergisantes et/ou � la consommation concomitante d’autres produits n’ont pas permis � ce jour de mettre en �vidence une toxicit� propre et imm�diate des autres composants de Red Bull. Les urgentistes et les neurologues ont �t� inform�s des r�sultats de cette enqu�te. En cons�quence, il est maintenu une surveillance des expositions aux boissons �nergisantes, et notamment le Red Bull, par le biais de la r�alisation d’interrogations p�riodiques r�trospectives du syst�me d’information des CAPTV.
> Pour en savoir + : http://www.centres-antipoison.net
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