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La Lyonnaise teste le label « HQE stations d’épuration » à Digne-les-Bains

digne_les_bains.JPGLa Lyonnaise des Eaux annonce le lancement des travaux de construction de la future station d’épuration de Digne-les-Bains, dans les Alpes de Haute-Provence. La station servira de modèle au futur label « HQE stations d’épuration ».

La ville de Digne-les-Bains en Région Paca et la Lyonnaise des Eaux, à travers sa filiale Eaux de Provence, posent aujourd’hui la première pierre de la future station d’épuration. Cette installation traitera les eaux usées de 35.000 équivalents habitants et intégrera le développement futur des communes de Digne-les-Bains, Champtercier et Marcoux.

Digne-les-Bains a signé avec Eaux de Provence, un contrat de concession 25 ans pour la conception, la réalisation et l’exploitation de la nouvelle station d’épuration. Le chiffre d’affaires sera de 40,8 millions d’euros sur la durée du contrat. La commune a opté pour une concession après avoir fait étudier les différents modes de réalisation et de financement par un bureau d’études. L’investissement s’élève à 11 M?.

Référence pour le futur label
La nouvelle station d’épuration de Digne-les-Bains servira à l’élaboration du référentiel national HQE (haute qualité environnementale) dédié aux stations d’épuration. La démarche HQE implique que toute nouvelle construction suive les lignes directrices précisées dans un référentiel défini afin de minimiser ses impacts sur l’environnement. Eaux de Provence et le bureau d’études Oasiis, spécialisé dans respect de la Haute Qualité Environnementale établissent actuellement ce référentiel. Celui-ci sera ensuite utilisé par l’organisme certificateur Certivea, afin de valider les démarches HQE des nouvelles stations d’épuration.

La Lyonnaise des Eaux a privilégié une construction compacte, limitant les impacts environnementaux au delà des normes imposées par la réglementation. La nouvelle station doit ainsi s’intégrer dans l’environnement, avec notamment une forêt mitoyenne. Le terrain de la nouvelle station d’épuration sera revégétalisé avec des essences locales. Les nuisances liées à l’exploitation de la station seront réduites grâce à un traitement biologique des odeurs (à l’aide d’écorce de pins maritimes) et au confinement des appareils bruyants. Enfin, la station sera équipée de 140 m2 de capteurs photovoltaïques et d’un dispositif enterré de récupération d’eau de pluie pour le nettoyage des équipements.

Traitement biologique des eaux usées

Afin d’épurer efficacement les eaux usées, la station sera dotée d’un traitement biologique de type « boues activées ». Le traitement des eaux permettra d’éliminer non seulement la pollution carbonée mais également les pollutions azotées et phosphorées. Le traitement des eaux usées génère des déchets : les boues. Afin de diminuer leur transport et les émissions de CO2, les boues seront séchées sur place et transformées en granulés dans une serre solaire de 1 400 m2. Leur volume sera ainsi divisé par 5.
Le projet comprend également un traitement tertiaire (filtration combinée à une désinfection) afin d’obtenir une eau de qualité qui pourra servir à l’arrosage des espaces verts de la station et du golf voisin. Cette possibilité de réutilisation des eaux traitées permettra de préserver les ressources locales en eau potable.

La réglementation impose une analyse des eaux traitées en sortie de station avant leur retour au milieu naturel. Lyonnaise des Eaux a décidé d’aller plus loin et réalisera un contrôle de la qualité biologique de la rivière en amont et en aval de la station. De ce fait, il sera possible d’appréhender l’impact des rejets de la nouvelle station d’épuration sur la qualité du milieu récepteur, la Bléone, une rivière sensible.

Impacts réduits sur l’environnement

Selon le communiqué de la Lyonnaise, même lors de la phase de construction, le projet prévoit de limiter les impacts sur l’environnement. Les matériaux utilisés seront stockés dans une zone étanche et à l’abri des intempéries afin d’éviter des écoulements de polluants dans le milieu naturel. L’huile utilisée pour le fonctionnement des engins de chantier sera de qualité alimentaire au lieu d’être minérale. Les déchets seront triés sur place tout au long du chantier et valorisés en fonction des filières.

Lors de l’opération de démolition des ouvrages de la station d’épuration actuelle, les matériaux extraits seront triés. Les gravats pourront être enfouis afin de combler le vide laissé par l’excavation des fondations de l’ancienne station d’épuration. Cela permettra de réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2 inhérentes aux frais d’évacuation de ces gravats et d’apport de remblais.

Préservation de la biodiversité

La station est construite dans une zone naturelle qui abrite deux espèces animales protégées : la grenouille rieuse et une variété de papillon, dont le papillon de Mars. Afin de protéger ces espèces, Lyonnaise des Eaux a su concilier la présence de la station d’épuration et des grenouilles rieuses en préservant leurs habitats naturels. Un plan d’action est en cours d’élaboration avec la mairie de Digne afin de faciliter la recolonisation du site par le papillon de mars.

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