GES : un objectif de réduction de 30% serait envisageable

CO2.jpgRéunis hier dans le domaine de Saint-Cloud pour la première rencontre de la présidence française de l’Union, les ministres de l’Environnement des 27 ont affiché un réel optimiste quant à la possibilité de parvenir, à la fin de l’année, à un accord permettant de réduire les émissions polluantes de 30% et non plus seulement de 20%, d’ici 2020.

Jean-Louis Borloo, le ministre français qui avait réunit ses homologues européennes au domaine de Saint-Cloud, ainsi que le ministre congolais de l’Environnement et quelques scientifiques commentait la rencontre à l’issue de cette dernière. « L’état d’esprit est extrêmement positif« .

De nouvelles contraintes

Le but de cette rencontre était de concrétiser l’objectif adopté en 2007 par les dirigeants européens d’une réduction de 20% des émissions de CO2 par rapport à 1990, voire 30% en cas d’accord international. Cet objectif sera atteint en imposant de nouvelles contraintes aux industries en produisant au moins 20% d’énergies renouvelables en 2020 et en portant à 10% la part des biocarburants. Un accord européen sur ce point est indispensable avant d’aborder fin 2009 la négociation internationale de Copenhague sur l’après-Kyoto.

Jean-Louis Borloo précisait que « oui, on est vraiment sur 30%. 20%, c’est à défaut« . Ces chiffres ont par la suite été confirmés par le ministre tchèque de l’Environnement tchèque qui précisait que « la plupart des délégations estiment que l’objectif de 20% sera transformé en 30%. Le changement important se déroule aux Etats-Unis. Les deux candidats à la présidence s’attaquent au problème du changement climatique« . De même, Stavros Dimas annonçait que 20%, ce n’est pas assez.  » Ce dont nous avons besoin, c’est de 30% de réduction« .

Les droits à polluer

S’agissant de la mise aux enchères des droits à polluer comme l’envisage la Commission, si ce dispositif pourrait permettre de récolter 55 milliards d’euros, il peut également bénéficier aux pays peu soucieux de l’environnement qui après 2013, tireraient profit de cette « fuite carbone », les industries très polluantes venant acheter des crédits chez eux.

Face à cette situation, les ministres réfléchissent à deux solutions potentielles. La première est l’attribution de quotas gratuits aux industries gourmandes en énergie, et la seconde serait d’introduire un système de taxation aux frontières des produits « sales ».

Enfin, sur le point des 10% d’incorporation de biocarburants, dont le bilan écologique est contesté, Nathalie Kosciusko-Morizet déclarait cette semaine que cet objectif constituait « sans doute une erreur » et qu’il faudra peut-être réviser à la baisse..

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