Des matériaux qui nettoient l’air

Vliesstoff.jpegAlors que la dépollution des eaux est courante et que celle des sols s’installe doucement, on voit maintenant apparaître des techniques d’épuration de l’air. Plusieurs méthodes sont à l’essai.

À l’occasion du salon Environord de Lille, deux entreprises Intissel et Baudelet vont investir plus de 3,7 millions d’euros dans la conception et la production des textiles non tissés à base de polypropylène permettant d’y greffer des molécules épuratrices afin d’épurer air ou eau. L’avantage d’une telle solution est que la dépollution se fait à température ambiante et sans ajout de produits dans le milieu à traiter. Elle est donc peu couteuse et facile à mettre en ?uvre. Pour l’instant c’est principalement le marché du traitement des eaux polluées en métaux lourds qui est visés mais cette technique est polyvalente.

Éponger le CO2

À l’Institut Lavoisier de Versailles, on s’attaque au CO2. Le MIL-101 est un matériau solide spongieux qui peut absorber près de 400 m3 de CO2 à haute pression et à température ambiante. Constitué de téréphtalate de chrome à l’état pulvérulent, il permet de dépolluer à faible coût. Gérard Férey, chimiste et fondateur de l’Institut Lavoisier, confirme « qu’il ne coûte que quelques dizaines d’euros le kilo, et que sa synthèse est peu coûteuse en énergie. » Une fois développé à l’échelle industrielle, il permettra de piéger facilement de grande quantité de CO2.

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