Hormones de croissance : des peines avec sursis

Justice.JPGDans le cadre du procès de l’hormone de croissance, les deux vice-procureurs se sont relayées durant cinq heures pour un réquisitoire fleuve au terme duquel elles ont requis quatre peine de prison avec sursis et trois relaxe.

C’est la désolation qui régnait hier parmi les familles de victimes de l’hormone de croissance après le réquisitoire des deux vice-procureurs. Si les deux femmes se sont relayées durant cinq heures afin de démontrer les « graves fautes d’imprudence et de négligence » commises dans la collecte,le conditionnement et la distribution à 1698 enfants d’une hormone prélevée sur des cadavres,la peine semble dérisoire pour les familles.

Ce à quoi, Danièle Mirabel répond que « le quantum des peines demandées est sans rapport avec la douleur difficilement quantifiable« . Mais elle précise qu’il s’agit là de la peine maximale possible mais assortie d’un sursis.

France hypophyse

Ainsi, les procureurs ont requis quatre ans de prison avec sursis à l’encontre de Jean-Claude Job, ancien président de France hypophyse qui avait le monopole du traitement et était le « coordinateur de tout le système ». Idem pour Fernand Dray, ancien responsable de l’extraction et de la purification de l’hormone dans son laboratoire de l’Institut Pasteur.

Un an avec sursis a été requis à l’encontre de la pédiatre Elisabeth Mugnier qui allait de morgue en morgue collecter les hypophyses, et deux ans avec sursis pour Marc Mollet, ancien responsable du conditionnement du médicament à la Pharmacie centrale des hôpitaux.La relaxe a été demandée pour les autres protagonistes de l’affaire.

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