La Cordillière des Andes en danger

Cordilli__re_des_Andes.JPGLes chefs d’Etat de l’Union européenne et d’Amérique latine se réunissent aujourd’hui à Lima au Pérou afin d’évoquer les effets dévastateurs du réchauffement climatique dont l’effritement de la Cordillière des Andes.

La Cordillière des Andes est classée au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco depuis 1985. Or, la situation devient préoccupante dans cette zone. Sous l’effet du réchauffement climatique, les glaciers géants qu’elle abrite fondent inexorablement, perdant neuf mètres entre 1948 et 1976, et près de dix-neuf depuis.

Si la durée de vie de cette « cordillière blanche » dépend de la température, Marco Zapata, le chef de l’unité de glaciologie de l’Institut National de ressources naturelles, se montre fataliste. « On sait que le processus est irréversible et qu’il n’y a rien à faire« .

Des glaciers qui maigrissent de 22%

Une étude du Conseil national de l’environnement (CONAM) péruvien confirme ce pessimiste. « Le Pérou est vulnérable parce qu’il possède 71% des glaciers tropicaux du monde fournissant l’eau aux rivières. Durant ces trente dernières années ceux-ci ont perdu 22% de leur superficie« . Les répercussions peuvent alors être importantes, sachant que le Pérou produit 80% de son électricité par des centrales hydroélectriques.

Santé et économie en danger

Mais les effets du réchauffement climatique dans ce pays ne s’arrêtent pas. Sur le plan de la santé, le représentant de l’Organisation panaméricaine de santé, Manuel Pena confie ses craintes à l’AFP, quant à une éventuelle poussée des maladies infectieuses comme la malaria, la dengue ou encore des infections respiratoires.

Enfin, sur un plan économique, « pour l’Amérique latine, les dommages estimés pour l’augmentation d’un seul degré de température se situe entre 0,5% et 2% du PIB » estiment les experts.

Le sommet, où François Fillon représentera la France, devrait proposer un plan de lutte contre le réchauffement climatique en Amérique Latine et Manuel Bernales, le président du CONAM souhaite que les principaux pays pollueurs de la planète comme les Etats-Unis, l’Inde, la Chine et le Mexique prennent des mesures drastiques.

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