Climat : deux réunions programmées

pollution.jpgLe 3ème rendez-vous des Major Economies Meeting (MEM) qui a réuni durant 2 jours à Paris les responsables des 16 principales économies qui cumulent 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, a programmé deux réunions d’ici le sommet du G8 qui se tiendra au Japon au mois de juillet.

« D’ici au sommet du G8 nous tiendrons deux autres réunions, l’une en mai au niveau des experts l’autre en juin entre représentants des leaders » du forum MEM, a déclaré Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, avant de préciser que les dates et lieux de ces réunions n’ont pas été arrêtés.

Après une réunion initiée par le président américain George W. Bush en septembre 2007 à Washington et une réunion d’experts qui s’est tenue en janvier dernier à Hawaï, les pays du G8, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, le Mexique, la Corée du Sud, l’Indonésie et l’Australie, se sont retrouvés à Paris pour deux jours de discussions informelles sur la lutte contre le changement climatique. Ces pays espèrent publier lors du sommet MEM qui se tiendra en marge du sommet du G8, une « déclaration des leaders« .

Avoir des objectifs quantifiés

Comme l’a précisé l’AFP, le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes a ajouté que la déclaration des MEM devra contenir des objectifs quantifiés de réduction des émissions polluantes. Alors que l’Union européenne est favorable à une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 25 à 40% en 2020 pour les pays développés et de 50% en 2050 pour tous, les Etats-Unis, opposés à tout objectif chiffré, estiment qu’il faut discuter « les termes quantitatifs » de la déclaration.

« Nous n’avons pas d’objectifs quantifiés à ce stade et nous le regrettons« , a reconnu Jean-Pierre Jouyet. « En tant qu’Européens, nous souhaitons qu’il y en ait le plus possible. C’est un point de divergence avec nos partenaires américains« .

Des positions divergentes

« Les positions sont encore assez divergentes« , a résumé Yvo De Boer, patron de la Convention de l’ONU sur les changements climatiques (UNFCCC). « Certains pays veulent une valeur chiffrée comme inspiration plutôt que comme but contraignant, d’autres préfèrent une idée générale de la direction à prendre, plutôt que de figer les choses avec un chiffre particulier« .

« Il y a un double enjeu géopolitique« , a précisé Brice Lalonde, ambassadeur de France pour le climat : « d’une part il y a les grands émergents, qui jugent que les Etats-Unis n’en font pas assez. D’une autre les pays développés qui considèrent qu’il est temps que les émergents fassent aussi leur part d’efforts« .

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