Du commerce, pas de l’humanitaire

Antonio_Hodgers.JPGNous l’évoquions il y a quelques jours, les SIG de Genève se préparent à accueillir quelques 300.000 tonnes de déchets en provenance d’Italie, mais aussi d’Autriche. Cette décision n’est pas sans provoquer certains remous dans le pays. Interrogé par « la Tribune de Genève », Antonio Hodgers, le président des « Verts » genevois donne son opinion sur le sujet.

Interrogé sur la décision des SIG de Genève, responsables du traitement des déchets en Suisse, de prendre en charge une partie des déchets italiens afin de participer à la résolution de la crise napolitaine, Antonio Hodgers se déclare plutôt favorable à une telle démarche. « L’incinération, même à Genève sera moins grave pour l’environnement que la mise en décharge en Italie. Donc, la mesure est acceptable en attendant que l’Italie construise ses usines de retraitement« .

Il poursuit, « il n’y a rien d’écologique à laisser pourrir des ordures quand on a en plus des surcapacités de traitement« . En effet, le site suisse de Chenevriers dispose d’une capacité de traitement nettement supérieure à son activité actuelle.

Mais, selon lui, cette décision des SIG de traiter les déchets italiens doit avant tout être considérée comme une décision économique, destinée à compenser la surcapacité suisse en matière de déchets. « On ne donne pas un coup de mains aux Italiens, on leur brulera leurs déchets pendant quatre ans au moins. Il ne faut pas rigoler, c’est une décision commerciale pas de l’aide humanitaire, » confie par ailleurs un des administrateurs des SIG, député socialiste suisse.

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