Un terrain pollué source de conflit

gironde_1.jpgUn couple propriétaire d’un terrain situé sur l’emplacement d’une ancienne décharge exploitée par la ville de Langon, en Gironde, souhaite obtenir le nettoyage ainsi que la dépollution du site.

Selon le quotidien « Sud Ouest » paru mardi, Éric et Nathalie Roulet, ont acheté il y a une dizaine d’années un terrain à Preignac sous lequel repose une ancienne décharge. Samedi après-midi, le couple a alerté le collectif des déchets, la Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (Sepanso), ainsi que Robert Corselis et Olivier Guillot de Suduiraut, conseillers municipaux de Preignac.

D’après les témoignages des voisins, dans les années 70, la ville de Langon exploitait sur le site une décharge d’ordures ménagères. Lors de la signature de la vente du terrain, le notaire n’a pas informé les nouveaux propriétaires du passé du site. C’est en débroussaillant la parcelle qu’ils s’en sont rendus compte. Et depuis des années, ils souhaitent obtenir réparation.

« L’évacuation des déchets n’est évidemment pas à la portée des finances d’un particulier et ne pourra se faire qu’avec l’aide des pouvoirs publics », a indiqué Éric Roulet au quotidien. Aujourd’hui, les procédures engagées n’ont rien donné.

Médiateur, plainte ….

Le nouveau propriétaire du terrain a tout essayé : désignation d’un médiateur, dépôt d’une plainte auprès du Procureur de la République… Selon le journal, « rien n’y a fait, au motif qu’il n’est pas possible d’identifier les auteurs de la pollution ». Pour le plaignant, la mairie de Langon est responsable.

Le 3 janvier dernier, le Tribunal administratif a annulé toute procédure préfectorale de mise en demeure de la commune de Langon de remettre en état le terrain de M. Roulet et a condamné ce dernier à verser 1.000 euros à la mairie de Langon, en remboursement des frais de procès.

« J’ai décidé de faire appel de cette décision, mais il m’est impossible de financer les études qui permettraient d’établir l’extension exacte de la décharge et sa toxicité éventuelle », a indiqué Éric Roulet.

Le collectif des déchets de la Gironde a précisé : « Il y a d’autres décharges sauvages habitées en Langonnais comme en Gironde. Nous poursuivrons notre combat. Un jugement favorable à notre cause servirait de jurisprudence ».

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