Plus de 3 millions d’enfants meurent de maladies liées à l’environnement

Stethoscope.jpgSi les pays pauvres sont les plus vulnérables face aux effets des changements climatiques, parmi eux, ce sont surtout les enfants qui en paient le coût le plus élevé.

Ils paient par la dégradation de leur santé, de leur développement et trop souvent, par leur vie, a affirmé mercredi Hilde Johnson, Directrice exécutive adjointe du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Mme Johnson tenait avant-hier, au Siège des Nations Unies, une conférence de presse aux cotés de M. Panayiotis Goumas, Coordonateur spécial pour le Réseau de la sécurité humaine au Ministère des affaires étrangères de la Grèce, sur les effets qu’ont les changements climatiques sur les enfants.

Mme Hilde Johnson a indiqué que, chaque année, plus de 3 millions d’enfants de moins de cinq ans mouraient en raison de maladies liées à l’environnement, notamment des infections respiratoires et des crises de paludisme. Toutes nos estimations montrent que ces chiffres augmenteront en raison de l’aggravation des effets négatifs des changements climatiques, a-t-elle prévenu.

23% des décès prématurés dus au réchauffement climatique

Elle a notamment souligné que sur le million de décès annuels dus au paludisme, 80% des personnes qui perdent la vie du fait de cette maladie sont des enfants de moins de cinq ans vivant en Afrique sub-saharienne. Or, a-t-elle poursuivi, le paludisme se répand dans les conditions d’humidité créées par les pluies et les températures élevées, et il ne fait pas de doute que ces caractéristiques climatiques augmenteront avec les changements climatiques.

L’adjointe à la Directrice exécutive de l’UNICEF a aussi déclaré que, selon les estimations, 23% des décès prématurés étaient dus aux conséquences négatives des changements climatiques. Elle a d’autre part averti que le nombre de personnes n’ayant pas d’accès suffisant à une eau potable pourrait doubler et atteindre 3 milliards en 2015.

Des « conséquences négatives, mais silencieuses »

Mme Johnson a aussi évoqué les « conséquences négatives, mais silencieuses » des changements climatiques. Elles incluent, par exemple, la fillette qui ne peut aller à l’école parce qu’elle doit accomplir des tâches domestiques et notamment aller de plus en plus loin pour chercher de l’eau; ou encore les familles, de plus en plus nombreuses, qui doivent abandonner leur terres, dont les sols sont touchés par les effets des changements climatiques.

Rappelant également que les enfants étaient particulièrement affectés par les conséquences des changements climatiques, M. Goumas, parlant en sa qualité de Coordonnateur spécial du Réseau de la sécurité humaine, a indiqué que ce Réseau de 13 pays avait choisi cette année, sous sa présidence grecque, de se concentrer sur une seule priorité: accroître la prise de conscience sur les conséquences des changements climatiques sur la qualité de vie des groupes vulnérables.

Il a estimé qu’il fallait rapidement prendre des mesures pour faire face à la question de l’impact des changements climatiques sur les enfants, notamment en intégrant cette perspective dans la coopération pour le développement. Les enfants sont notre avenir et celui de notre Terre, et nous devons nous assurer qu’ils aient une planète à hériter, a-t-il insisté.

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