Le réchauffement climatique en question à l’ONU

soleil_fusion.jpgHier, Ban Ki-moon, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), a invité les chefs d’Etat réunis au siège new-yorkais de l’ONU à agir pour débloquer le dossier concernant le réchauffement climatique afin d’assurer le succès de la conférence de Bali qui se déroulera au mois de décembre. L’objectif de cette réunion en Indonésie est de concevoir un plan de réduction des gaz à effet de serre (GES) qui succède au protocole de Kyoto, lequel expirera en 2012.

« Nous ne pouvons plus continuer comme cela. Nous ne pouvons plus rester inactifs. Le moment est venu de prendre des mesures décisives à l’échelle mondiale« , a déclaré le secrétaire général de l’ONU devant les représentants de plus de 150 pays. En l’absence remarquée de George W. Bush, président des Etats-Unis, Ban Ki-moon a fait savoir que pour lui, l’ONU « est le forum approprié pour négocier une entente mondiale« .

Il a ainsi fait une allusion à la réunion qui se déroulera le 27 et 28 septembre à Washington. En effet, le président américain a invité les pays les plus pollueurs à proposer un autre traité, moins contraignant et dont les règles seraient les mêmes pour tout le monde.

Réduire les émissions de GES

« Le défi climatique n’est pas hors de portée. Mais nous devons faire preuve de volontarisme. Une réduction de 50 % des émissions d’ici à 2050 est essentielle pour repousser la menace du point de non-retour. Les Nations unies sont le seul cadre efficace et légitime pour se fixer de nouveaux objectifs de réduction« , a annoncé hier Nicolas Sarkozy, président de la République française, à la tribune des Nations unies.

« L’inaction ce serait se résoudre à une brutale diminution du PIB mondial, de l’ordre de 5 à 20 % par an, si nous attendons que des dégâts irréparables aient été commis« . Le président français a ainsi tenté de faire comprendre à son homologue américain que des mesures exigeantes sont indispensables.

L’ONU avait invité Arnold Schwarzenegger, gouverneur de la Californie, à s’exprimer concernant le réchauffement climatique. « Ce n’est pas pour me vanter, mais quand la Californie agit, cela a des conséquences« , a-t-il déclaré.

La Californie, septième économie mondiale, est le premier Etat américain à s’être engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 % d’ici à 2020. « Nous faisons avancer les Etats-Unis vers l’action, au-delà du débat et du doute. J’exhorte cette assemblée à pousser ses membres à agir eux aussi« , a-t-il ajouté.

Des mesures nécessaires

En Angleterre, selon un sondage réalisé par la BBC, la population mondiale juge qu’il est « nécessaire » de prendre des « mesures très rapidement » pour agir contre le réchauffement climatique. Plus de 22 000 personnes issues de 21 pays ont été interrogées. 65 % d’entre elles jugent qu’il faut adopter des « mesures très significatives très rapidement » et 25 % dans les « années à venir« . Seulement 6 % d’entre elles n’en voient pas la nécessité.

Seulement trois pays (Egypte, Nigeria et Italie) estiment que les pays pauvres ne devraient pas être obligés à réduire leurs émissions de GES. Pour 73 % des personnes interrogées, les pays riches doivent aider les pays les plus pauvres à réduire leurs émissions de GES.

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