E.ON et Electrabel : construction et exploitation de deux unités de cogénération

cogeneration.jpgDegussa Antwerpen, E.ON Kraftwerke et Electrabel ont signé un accord pour la construction et l’exploitation d’unités de cogénération. Les deux entreprises énergétiques investiront conjointement 45 millions d’euros dans une joint venture qui assurera la production d’électricité et de chaleur.

L’industrie chimique est une importante consommatrice d’énergie. Dans ce secteur, Degussa Antwerpen produit des composants chimiques qui sont utilisés dans de nombreux produits et applications que tout un chacun utilise quotidiennement. En raison d’une forte croissance de la production, le besoin en énergie s’est fortement accru ces dernières années; ainsi, Degussa a encore investi beaucoup récemment dans un grand projet pour la Méthionine. Des efforts permanents dans le domaine des nouvelles technologies ont toutefois aidé l’usine à réduire constamment ses émissions de CO2 par tonne de produit fabriqué.

La société chimique Degussa Antwerpen et Electrabel exploitent actuellement, en partenariat, une installation de cogénération de 43 Mégawatts (MW) sur le site de Degussa, dans le port d’Anvers. Anticipant la forte augmentation de ses besoins énergétiques futurs en raison de la demande croissante de produits comme la Méthionine, Degussa Antwerpen s’était mise à la recherche d’un partenaire pour l’installation d’une deuxième unité de cogénération.

Deux unités de cogénération

La solution proposée par E.ON Kraftwerke et Electrabel a été retenue par Degussa. Récemment, les trois parties ont signé un accord qui prévoit la production d’électricité et de vapeur par les deux unités de cogénération qui fonctionneront de façon complémentaire et intégrée. Celles-ci seront entièrement reprises dans une joint venture 50-50 entre Electrabel et E.ON Energy Projects, une unité opérationnelle de E.ON Kraftwerke qui se concentre sur les clients industriels. Les travaux de construction de la nouvelle unité de cogénération dureront 2 ans et la mise en service devrait intervenir vers la mi-2010.

Toute la vapeur et une partie de l’électricité seront utilisées dans les unités de production de Degussa Antwerpen. Le solde de l’électricité produite sera vendu sur le marché à part égale par chacun des partenaires de la Joint Venture. « L’accord ainsi que la nouvelle installation représentent une solution très efficace développée spécifiquement pour le site industriel« , déclare Dr. Ingo Luge, Président du Comité Exécutif d’E.ON Kraftwerke. »Je crois que la centrale offre de bonnes perspectives pour notre partenaire industriel Degussa » .

Flexibilité et dynamisme d’Electrabel

« C’est une nouvelle étape dans l’optimisation de nos approvisionnements énergétiques. Cela donne à Degussa Antwerpen la marge nécessaire pour répondre à ses besoins actuels, mais aussi pour attirer d’autres investissements« , indique M. Jan Van den Bergh, Administrateur délégué de Degussa Antwerpen SA.

« Ce partenariat confirme une nouvelle fois la flexibilité et le dynamisme de notre entreprise. Nous sommes en mesure de proposer des solutions sur mesure, adaptées aux exigences spécifiques de nos clients. En outre, nous démontrons que nous sommes ouverts à des solutions qui permettent l’entrée d’autres opérateurs en Belgique« , explique Jean-Pierre Hansen, Administrateur délégué d’Electrabel.

La centrale de cogénération en bref

La cogénération est une technique permettant d’utiliser la chaleur résiduelle, née de la production d’électricité, pour la production de vapeur, ce qui réduit considérablement les pertes d’énergie. La centrale utilisera la meilleure technologie disponible et aura un rendement supérieur à 85%.

La centrale actuelle offre une puissance de 43 MW alors que la nouvelle unité sera de 42 MW (30 12). De manière à optimiser les économies d’énergie, la centrale fonctionnera non seulement au gaz naturel, mais aussi aux gaz résiduels résultant du processus de production de Degussa. Au total, le site offrira une puissance électrique de 85 MW et une puissance thermique comprise entre 85 et 160 MW. La nouvelle unité permettra d’éviter le rejet de 60 000 tonnes de CO2 par an.

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