Le marché du bio en plein essor

La consommation de bio continue de progresser et tire toute une filière, des agriculteurs aux distributeurs. Selon les chiffres publiés courant septembre par l’Agence Bio, les ventes de ce secteur ont encore progressé de 14 % au premier semestre 2017.

Les Français sont de plus en plus enclins à consommer des produits issus de l’agriculture biologique.

Selon les chiffres de l’Agence Bio, les ventes de produits porteurs du label vert, signe d’une agriculture respectueuse de l’environnement, ont encore progressé de 14 % au premier semestre 2017.

Sachant qu’en 2016, les Français y avaient consacré 7 milliards d’euros, et qu’au premier semestre 2017 on constate un écart de 500 milliards d’euros par rapport au premier semestre 2016.

Cette dynamique doit beaucoup à un accroissement des ventes de fruits et légumes bio (+34%) mais aussi de l’épicerie (+ 20 %), et au succès des jus de fruits et des bières (+ 30 %). On retrouve toujours en tête des ventes, les œufs, les produits laitiers, puis les fruits et les légumes.

Et c’est devant cet engouement que 130 nouveaux magasins spécialisés ont ouvert leurs portes depuis début 2017, toujours selon l’Agence bio.

Un peu partout en France, les chaînes historiques comme la coopérative Biocoop, mais aussi La Vie claire, ou de nouveaux acteurs comme Bio c’Bon, étendent leur réseau.

Un véritable défi pour l’agriculture française

Mais les distributeurs spécialisés ne sont pas les seuls à obtenir leur part du gâteau.

La grande distribution représente 60% du volume de ventes du secteur.

L’intérêt marqué des consommateurs français pose un véritable défi à l’agriculture française. « Pour certains produits, comme le lait ou les œufs, on bute sur une offre insuffisante, voire parfois une pénurie », raconte Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio. « C’est une question de politique publique.

Dans la séquence actuelle, avec la tenue des Etats généraux de l’alimentation, il faut se poser la question : quel modèle de développement de l’agriculture bio souhaitons-nous en France ? », ajoute-t-il.

On compte aujourd’hui en France 8 % des fermes qui sont passées au bio. Mais la suppression des aides de l’État au maintien de l’agriculture biologique va-t-elle ralentir la conversion des agriculteurs du conventionnel vers du biologique ?

Les Français sont tout autant attachés au local qu’au bio

Dans ce contexte de pénurie, la tentation peut être grande en effet d’importer des produits bio pour garnir les rayons et satisfaire la demande.

Sachant que le cahier des charges de cette agriculture labellisée n’est pas identique partout dans le monde. Or, selon l’Agence Bio, les Français sont tout autant attachés au local qu’au bio. Ils sont 85 % à déclarer privilégier une offre de proximité, une exigence favorisant les circuits courts, comme les AMAP ou les magasins de producteurs.

L’Agence Bio est donc prête à faire entendre ses propositions lors des Etats généraux de l’alimentation qui vont se dérouler jusqu’à fin novembre. Et met dans la balance le poids des 118 000 emplois de la filière. Un chiffre qui inclut les producteurs, les distributeurs mais aussi les transformateurs, un secteur en plein essor.

 

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