Couloir de la mort : nouveau raté lors d’une exécution en Oklahoma

La peine de mort est toujours pratiquée dans certains états américains, dont l’Oklahoma. Or, depuis un certain temps, les autorités judiciaires doivent faire face à un problème d’approvisionnement en substances létales efficaces pour pratiquer ces exécutions. Les laboratoires européens, principaux fournisseurs des prisons américaines, sont en effet de plus en plus réticents à alimenter ce marché. Les fiascos s’enchaînent alors, les exécutions ne se passant plus toujours comme prévues.

Les laboratoires pharmaceutiques européens étaient jusqu’à présent les principaux fournisseurs de substances létales destinées aux exécutions des condamnés à mort aux Etats-Unis. Or, les Européens sont de plus en plus réticents à alimenter ce marché peu valorisant, et les états américains pratiquant encore la peine de mort se retrouvent confrontés à un problème et cherchent des produits alternatifs. Mais, les choses ne se passent pas aussi bien qu’avec les produits européens et certaines exécutions tournent à la torture.

En janvier dernier dans l’Ohio, Dennis McGuire, un condamné à mort de 53 ans,  a agonisé durant 24 minutes, devant sa famille et les autorités judiciaires présentes lors de l’exécution, avant de rendre son dernier souffle. « Le condamné est d’abord resté inerte pendant environ cinq minutes, puis il a commencé à gémir, à étouffer, à déglutir pendant plus de dix minutes avant d’être déclaré mort au bout de 24 minutes« , indiquait alors l’agence AP.

Nouveau fiasco en Oklahoma

Mardi, le débat est relancé après la mort par infarctus d’un condamné pendant la procédure d’exécution, en Oklahoma. Treize minutes après l’injection létale qu’il venait de subir, le condamné Clayton Lockett,  a levé la tête et commencer à marmonner des propos incohérents. Le médecin chargé de superviser l’exécution a alors demandé l’arrêt de la procédure mais le condamné est mort une quarantaine de minutes plus tard d’un infarctus.

« Nous pensons qu’une veine a éclaté et que les drogues n’ont pas fait me travail escompté« , expliquait le porte-parole de la prison. Selon des personnes présentes lors de l’exécution, l’homme s’agitait dans tous les sens et semblait se tordre de douleur avant que les autorités ne ferment le rideau.

Les Etats-Unis semblent alors peiner à trouver des produits alternatifs aux produits européens. Les avocats du pays leur reprochent des effets secondaires provoquant des souffrances indues, violant au passage les dispositions constitutionnelles contre les traitements cruels.

 

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