Sida : la bourde de l’OMS

Lors de la publication en septembre dernier de son rapport « Etude sur les déterminants sociaux de la santé et la fracture sanitaire dans la région européenne de l’OMS », l’OMS a commis une énorme bourde et s’en excuse dans un communiqué publié mardi. L’organisation indiquait dans son rapport que la moitié des nouvelles infections par le VIH en Grèce étaient… volontaires.

Dans un communiqué publié mardi, l’Organisation mondiale de la Santé fait son mea culpa sur une « énorme erreur d’édition » parue dans son rapport « Etude sur les déterminants sociaux de la santé et la fracture sanitaire dans la région européenne de l’OMS« . Dans ce rapport, l’OMS se penche sur l’impact de la crise financière en Grèce et indique que « les taux de VIH et la consommation d’héroïne ont augmenté de façon significative, la moitié environ des nouvelles infections par le VIH étant volontaires afin de permettre aux personnes de recevoir 700 euros d’avantages sociaux par mois et l’admission plus rapide dans des programmes de substitution aux drogues« .

Après que l’information soit reprise par les journaux dans le monde entier, l’OMS s’est alors rendue compte de sa bourde, avant de s’en excuser dans un communiqué, deux mois plus tard. Cette erreur proviendrait d’une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet, étude publiée en septembre 2011 et qui évoquait la hausse des transmissions délibérées du VIH en Grèce, du fait de « quelques » personnes. « L’OMS reconnait qu’il n’y a aucun élément suggérant que les contaminations volontaires au VIH dépassent le cadre de quelques cas anecdotiques« , explique l’organisation dans son rectificatif.

Drogue

Toutefois, si elle reconnait sa bourde, l’OMS a néanmoins constaté une augmentation significative des nouvelles infections par le virus du sida entre 2010 et 2011 en Grèce, »en raison principalement des infections chez les personnes qui s’injectent des drogues » précise- t-elle.

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