Les phtalates responsables de naissances prématurées

Selon les conclusions d’une étude publiée hier dans le Journal of the American Medical Association, une femme exposée aux phtalates durant sa grossesse présenterait plus de risque d’avoir un  enfant prématuré.

Les phtalates sont présents dans notre environnement directs. On les retrouve dans de nombreux cosmétiques, déodorants, mais également dans des matières plastiques, des peintures. Or, une étude publiée hier dans le Journal of the American Medical Association établir le lien entre l’exposition des femmes enceintes à ces phtalates et la survenue d’une naissance prématurée.

Pour ce faire, les chercheurs ont analysé des échantillons d’urine de centaines de femmes afin de déterminer les niveaux de résidus de phtalate et ont comparé ces échantillons avec les cas d’accouchement prématurés. Pour Kelly Ferguson, de la faculté de santé publique de l’Université du Michigan, ces  » résultats indiquent un lien significatif entre une exposition à des phtalates pendant la grossesse et des naissances prématurées, ce qui conforte de précédentes observations en laboratoire et les résultats d’études épidémiologiques« .

Des indices solides

Dans son éditorial, le Dr Shanna Swan de la faculté de médecine du Mount Sinaï à New-York, estime que cette étude est « la plus robuste à ce jour suggérant que les phtalates sont partout dans l’environnement des femmes enceintes et pourraient être un facteur important expliquant des naissances prématurées dont les causes sont aujourd’hui inconnues« .

Néanmoins, « les phtalates seuls ne sont pas suffisants pour expliquer ces naissances prématurées. Ils pourraient être un facteurs parmi d’autres comme une infection, le stress et un régime alimentaire trop pauvre« , explique de son côté le Dr Robertson, directrice du Robinson Institute à l’Université d’Adelaïde en Australie, interrogée par le JAMA. Toutefois, « les indices mis en évidence dans cette dernière recherche sont suffisamment solides pour encourager les femmes enceintes à éviter des phtalates autant que possible« , conclut-elle.

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