La pollution de l’air, ça coûte cher

Dans un document publié récemment, le Commissariat général au développement durable a estimé le coût de la pollution atmosphérique. La pollution de l’air couterait entre 0,7 et 1,7 milliard d’euros au système de soins français, compte tenu des diverses bronchites, asthme et cancers qu’elle engendre.

La pollution atmosphérique est mauvaise pour la santé, mais également pour la santé financière de la sécurité sociale. C’est le constat du Commissariat général au développement durable qui a tenté de chiffrer le coût de cette pollution, estimé entre 0,7 et 1,7 milliard d’euros pour le système de soins français. « Les montants en jeu ne sont pas négligeables« , précise le CGDD dans son document.

Une estimation « minimale« 

Avec près de 400.000 à 1.400.000 nouveaux cas par an attribuables à la pollution, l’asthme coûte à lui seul entre 335.000 et 1,1 milliard d’euros à la collectivité. Viennent ensuite les bronchites aigües, les bronchites chroniques et les bronco-pneumopathies chroniques obstructives. S’agissant des cancers des voies respiratoires attribuables à la pollution, si leur nombre est moins important, le coût est quant à lui plus important compte tenu des traitements assez lourds et des longs arrêts de travail qu’ils engendrent. « Le coût total reste élevé, entre 53 millions et 138 millions d’euros« , ajoute le CGDD.

« C’est la première fois qu’on obtient des résultats aussi complets sur le périmètre de ces coûts tangibles et les montants obtenus sont supérieurs à ceux des études existantes » précise le document, le CGDD ajoutant que cette estimation était « minimale« , ne prenant pas en compte les examens complémentaires effectués en dehors du circuit hospitalier ou les suites de la maladie sur plusieurs années.

Pour rappel, les fines particules contenues dans l’air que nous respirons seraient à l’origine de 42.000 décès depuis 2000.

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