Chine : le retour de la grippe aviaire inquiète la planète

PouletsEn proie à un risque croissant d’épidémie de grippe aviaire, la Chine vient d’engager des mesures drastiques pour tenter de juguler la diffusion du virus H7N9. Ce nouveau virus mortel qui se transmet par les volatiles a déjà fait 6 morts et infecté 20 personnes à Shanghai et dans les provinces voisines.

La Chine est confrontée au retour de la grippe aviaire depuis quelques semaines. Les autorités sanitaires du pays ont procédé à l’abattage de dizaines de milliers de volatiles et fermé les marchés aux volailles vivantes de Shanghai. Elles annoncent également le confinement de plusieurs millions de pigeons et le contrôle des voyageurs dans les aéroports sensibles.

Identifié dans la mégapole chinoise, le virus H7N9 fait l’objet de toutes les attentions en Chine. Si ce nouveau virus n’a tué pour l’heure « que » 6 personnes depuis février dernier, il en a déjà infecté 20 autres à Shanghai, mais aussi dans les provinces environnantes à Jiangsu, Zhejiang et Anhui, à l’Est de la Chine, et même à Hong Kong, faisant craindre une propagation rapide de la contamination.

L’OMS rassurante

Comme son cousin de souche H5N1, le virus H7N9 se transmettrait par les volatiles du type poulets, canards, et oies notamment, par simple contact, sans être mortel pour les oiseaux, ce qui complique sa détection. Se voulant rassurante, l’OMS souligne « qu’aucun signe de transmission du H7N9 d’humain à humain n’a jusqu’à présent été détecté ». « On n’en sait pas encore assez sur ces infections pour déterminer s’il existe un risque significatif qu’elles s’étendent dans la communauté humaine » précise l’Organisation mondiale de la santé.

Ce retour de la grippe aviaire n’inquiète pas que les autorités chinoises. La propagation du virus H7N9  est surveillée de près en Asie, et un peu partout dans le monde. En France, l’InVS s’inquiète ouvertement de la découverte de ce nouveau virus, et d’un risque épidémique mondial.

Source de contamination et voie de transmission encore « inconnues »

« L’apparition d’un nouveau virus grippal chez l’homme incite à la plus grande prudence, d’autant plus que les formes cliniques observées sont graves et que la source de contamination et la voie de transmission restent inconnues » souligne l’Institut de veille sanitaire. Si le risque de propagation du virus en Europe est considéré comme « faible » à ce stade, l’entrée sur le territoire français de certains patients en provenance de Chine ne peut pas être exclue précise l’Institut.

« La surveillance doit être renforcée dans ce sens pour rechercher une grippe A (H7N9) chez les personnes présentant un tableau respiratoire sévère après un retour de Chine » préconise l’InVS.

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