Notre-Dame-des-Landes : le projet d’aéroport ne devrait pas décoller en 2013

Claude ChéreauClaude Chéreau, président de la commission du dialogue du projet d’aéroport du grand Ouest de Notre-Dame-des-Landes a livré ses premières impressions sur l’opportunité de l’infrastructure comme sur les critiques des opposants, ce week-end dans Le Monde. Sans dévoiler la nature de ses futures conclusions, le conseiller pourrait proposer d’engager des études complémentaires.

Après plus de 75 auditions des « pro » et « anti » aéroport, le conciliateur reconnaît que « tout dossier qui attend une trentaine d’années perd beaucoup de ses possibilités de conviction ». Prudent, Claude Chéreau ne veut cependant pas interférer sur la décision politique du gouvernement Ayrault.

«  Notre rapport présentera les inconvénients et les avantages du futur aéroport, et ce sera au gouvernement de décider. » souligne le président de la commission du dialogue, par ailleurs président de la commission des comptes de l’agriculture de la nation, avoue son scepticisme. Globalement, Claude Chéreau estime que le projet manque encore d’arguments économiques indiscutables.

« Je ne suis pas certain que Notre-Dame-des-Landes soit une rareté »

Dans le même temps, il minimise l’importance supposée de la biodiversité locale, argument principal des opposants au projet. «  Sur la richesse de la biodiversité, je ne suis pas certain que Notre-Dame-des-Landes soit une rareté, comparée à la réserve naturelle du lac de Grand-Lieu, à une vingtaine au sud-ouest de Nantes » souligne le conseiller socialiste.

Invité à préciser ses propos hier soir sur France 3 Pays de la Loire, l’ancien conseiller de François Mitterrand et de Lionel Jospin a affirmé ne pas avoir de « doute » sur l’intérêt du projet. « Je ne suis pas du tout opposé, je n’ai pas de doute en ce qui concerne le projet aéroportuaire lui-même » a souligné le conciliateur.

« Il est tout à fait légitime de songer à un nouvel aéroport même s’il n’y a pas saturation » souligne Claude Chéreau. « Des 2 côtés, en voulant quelquefois trop prouver on ne contribue pas à trouver une issue au dossier » a estimé le conciliateur aux micros de France 3.

Affirmant de pas avoir pris d’orientation sur ce qu’il y aura dans ce rapport, Claude Chéreau précise « le rapport n’est pas tout rédigé » et qu’il reste encore « des auditions importantes à réaliser » cette semaine.

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