Un pneumologue prend la défense des moteurs diesel

De plus en plus incriminé dans les épisodes de pollution atmosphérique, le diesel fait actuellement l’objet de vives critiques de la part des écologistes et de certains médecins dénonçant son rôle dans l’apparition de crises d’asthme, de cancers du poumon ou encore de maladies cardio-vasculaires. Mais aujourd’hui dans le Figaro, le pneumologue Michel Aubier, membre de l’Académie de médecine, prend la défense du diesel.

Une fois n’est pas coutume, un médecin, de surcroit un pneumologue, membre de l’Académie de médecine, prend aujourd’hui la défense des moteurs diesel. Le Figaro reprend en effet les propos du Pr Michel Aubier qui juge que « le problème actuel, est celui d’une diminution de la pollution liée aux transports dans sa globalité, plutôt qu’une focalisation sur les émissions des moteurs diesel, compte tenu de l’évolution de la technologie« .

Un facteur aggravant mais pas causal

Le Diesel fait actuellement l’objet de vives critiques pour son implication dans la pollution atmosphérique et notamment la pollution par les fines particules. Or, ces fines particules sont montrées du doigt pour les risques qu’elles présentent pour la santé, asthme, cances ou encore maladies cardio-vasculaires. Pour le Pr Aubier, certes le Diesel n’est pas totalement innocent, mais il ne serait pas à l’origine de ces maladies.

« Les particules de Diesel comme d’autres particules fines peuvent être responsables de phénomènes d’irritation bronchique qui peuvent entraîner une réaction inflammatoire et une hyperactivité bronchique. Si la pollution de l’air a été largement incriminée dans l’augmentation de la prévalence de l’asthme et des manifestations cliniques d’allergies, la cause de cette augmentation n’est pas réellement déterminée. La fréquence similaire de l’asthme dans les pays ?propres? du nord de l’Europe et dans les pays pollués de l’Europe de l’Est, indique même que la pollution de l’air serait plutôt un facteur aggravant qu’un facteur causal direct« , explique-t-il dans le Figaro.

Un risque faible

S’agissant du caractère cancérigène du diesel, classé comme tel par le Centre international de recherche contre le cancer, il ressort des milliers de publications parues sur le sujet qu’il n’existe qu’un « faible risque relatif (multiplié par 1,2) de cancer du poumon pour des personnes ayant une exposition professionnelle aux particules diesel », contre un risque multiplié par 16 pour les fumeurs. « Sur le plan expérimental, seules des concentrations supérieures à 100 fois la concentration de particules atmosphériques de Diesel entraînent un cancer du poumon sur une seule espèce de rongeur, le rat« , précise Michel Aubier.

Enfin, le Professeur vante les mérites des filtres à particules installés sur les véhicules récents, en conformité avec la norme Euro 5. Reste une flotte plus ancienne qui va mettre un certain temps à être renouvelée.

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