Cinq professeurs demandent la création d’un guide national des médicaments

Tandis que le « Guide des 4.000 médicaments utiles, inutile sou dangereux », cartonne en librairie, cinq professeurs de médecine souhaiteraient aujourd’hui la création d’un répertoire national du médicament à destination des médecins mais également des patients. L’objectif est d’améliorer la connaissance des risques et bénéfices associés à chaque produit.

Dans un entretien accordé au JDD ce week-end, cinq professeurs de médecine français, Jean-François Bergmann (interniste), Alain Gaudric (ophtalmologiste), Eric Thervet (néphrologue), François Chast (pharmacien) et André Grimaldi (diabétologue) annoncent vouloir réformer « la politique française du médicament« . « Les Français consomment trop de médicaments inutiles et exagérément coûteux. Sans dommage, on pourrait diviser leur nombre par quatre, passant de 4000 à 1000 médicaments. La responsabilité est partagée entre les industriels, l’Etat, et les prescripteurs« , expliquent-ils.

S’inspirant du succès de librairie connu par les deux auteurs du « Guide des 4.000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux », les Pr Even et Debré, les cinq médecins parisiens souhaiteraient « programmer la publication rapide d’un livre blanc des médicaments pour aider les médecins à prescrire mieux et moins et éclairer le grand public« . L’absence d’un livre officiel en al matière ouvre en effet la porte aux « guides » particuliers, et sèment le doute chez les patients.

Faire le tri

« Bien qu’excessif et approximatif, (ce guide) s’appuie sur un constat juste: les médecins prescrivent trop de médicaments, les Français en consomment trop. Mais ce livre, truffé d’erreurs, ne peut pas être considéré comme un guide d’information objectif« , confie Jean-François Bergman  au JDD. « La publication d’un répertoire officiel, destiné à la fois aux médecins et aux patients, recensant les 600 à 1000 médicaments vraiment utiles » et pourrait alors permettre « de faire le tri parmi les milliers de produits aujourd’hui sur le marché« .

Les professeurs évoquent également la notion très opaque de prix des médicaments. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur « la prescription de médicaments nouveaux et plus chers à la place de médicaments déjà disponibles moins chers et aussi efficaces » ou encore sur le « coût des génériques en France, très supérieur au coût moyen sur le marché européen ».

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