Le beau temps à l’origine de pollutions atmosphériques

Avec le beau temps qui semble vouloir s’installer cette semaine sur la France, les concentrations de polluants et de particules redeviennent élevées sur le tiers nord de la France et dans le bassin lyonnais et pourraient augmenter d’ici la fin de semaine.

Les conditions météorologiques, avec des températures comprises entre 15 et 20°C, un bon ensoleillement et des vents faibles, favorisent la formation d’épisodes de pollution de l’air. Les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) ont relevé des concentrations de particules PM10 dans l’air supérieures à 50 µg/m3 (micro gramme par mètre cube) dans plusieurs régions, voire supérieures à 80 µg/m3 dans tout le Nord Pas-de-Calais.

Dans cette région, le seuil d’alerte a été atteint, avec diffusion de consignes de protection sanitaire et de réduction des émissions de polluants. La qualité de l’air est devenue mauvaise à très mauvaise en Haute Normandie, en Nord Pas de Calais, en Picardie, et dans quelques zones de Bourgogne, du Centre, de Champagne-Ardenne, de Lorraine, de Rhône-Alpes et en Ile de France. Les particules et les polluants à l’origine de formation de particules sont principalement émis principalement par les systèmes de chauffage et le trafic routier, les épandages agricoles et parfois l’industrie.

Des mesures d’urgence

La mauvaise qualité de l’air due aux particules peut favoriser l’émergence de symptômes non spécifiques à court terme – tels que des manifestations allergiques ou de l’asthme, et contribuer à des effets à long terme notamment sur les personnes sensibles (déficients respiratoires et cardio vasculaires, enfants en bas âge, personnes âgées). Dans les régions concernées, il est donc demandé de ne pas utiliser les cheminées à bois (sauf en cas de chauffage principal), de limiter l’usage des véhicules automobiles, notamment les véhicules diesel non équipés de filtres à particules, de réduire les vitesses sur les voies rapides et autoroutes, de reporter certains épandages agricoles, et enfin, de respecter l’interdiction de brûlage de déchets verts.

Ces mesures d’urgence viennent renforcer des actions de fond menées à la suite du Grenelle de l’environnement qui ont donné lieu à l’élaboration d’un plan particules national. Ce dernier contient des actions à la fois réglementaires et incitatives dans tous les secteurs d’activité à l’origine d’émission de poussières : le secteur domestique, les installations industrielles et tertiaires, les transports et l’agriculture.

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