Pollution : Londres plaque ses particules au sol

Alors que la capitale britannique accueille cet été les prochains jeux olympiques, Boris Johnson, le maire de Londres, a décidé de lancer une séries d’expérimentations afin de réduire la pollution  dans les rues de sa ville. Parmi les solutions testées, une solution adhésive clouant les particules polluantes au sol.

Londres connait depuis plusieurs années une recrudescence de la pollution atmosphérique. A tel point que la capitale britannique, en infraction avec les réglementations européennes, s’expose à des amendes pouvant atteindre 300 millions d’euros. Ce sera notamment le cas si le nombre de jours où la qualité de l’air est « mauvaise » dépasse 35 en 2012. Une situation difficile d’autant que la ville accueille cet été les prochains jeux olympiques, annoncés comme étant les plus « verts » et les plus « durables« .

Des particules clouées au sol

Boris Johnson, le maire de Londres cherche donc des solutions innovantes pour réduire la pollution dans les rues de sa ville. C’est pourquoi on peut apercevoir en ce moment dans certaines rues londoniennes parmi les plus polluées, un ballet de camions dispersant la nuit une substance adhésive à base de calcium et clouant au sol les fines particules PM10, issues des pots d’échappement des véhicules et principales responsables de la pollution atmosphérique. Testée depuis quelques mois, cette technique aurait déjà permis de réduire le taux de particules dans l’air de 14% dans les rues traitées.

D’autres solutions sont également envisagées pour enrayer la pollution, comme un réseau de bus plus propres, le retrait des vieux taxis, considérés comme plus polluants que les autres ou encore la construction de murs destinés à fixer la pollution le long des voies rapides. Mais toutes ces mesures ont un coût et ce sont déjà près d’un million de livres qui ont été investies dans ce projet. Des voix s’élèvent alors pour dénoncer des projets qui ne traitent que très peu le problème à la source. « Une fois que vous arrêtez l’aspersion, le problème revient » explique le Pr Frank Kelly du King’s College of London. Pour Boris Johnson, c’est une solution comme une autre de réduire la pollution dans la ville.

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