Substances toxiques : accusée, Sophie la Girafe se défend

Accusée par le magazine UFC-Que Choisir de contenir des substances cancérogènes, Sophie la Girafe, star des jouets pour les tout-petits, se défend de représenter tout danger pour les enfants. Conforme à la réglementation, la célèbre girafe en caoutchouc naturel se dit sereine.

A l’approche de Noël, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui publie le magazine du même nom, demande le renforcement de la réglementation sur la sécurité des jouets destinés aux tout-petits. Elle déplore en effet que certains jouets contiennent encore des substances considérées comme des cancérogènes probables ou possibles. Pour illustrer son propos, UFC-Que Choisir évoque la très célèbre girafe Sophie,  affirmant qu’elle « contient et même libère dans la salive des précurseurs de nitrosamines« , considérées comme des cancérogènes probables et « interdites dans les tétines et les sucettes« .

Face à cette accusation, la société Vulli, qui commercialise Sophie la Girafe souhaite rectifier le tir et précise que le jouet fétiche des tout-petits est « fabriqué dans le respect absolu des normes européennes et mondiales, ainsi tous les rapports d’analyse, tous sans exception, attestent de cette conformité et prouvent qu’il n’y a aucun danger pour les utilisateurs« . Vulli précise également que Sophie est fabriquée avec du caoutchouc naturel, issu de l’hévea.

De très faibles traces de nitrosamines

« Sur 50 millions de girafes vendues en France depuis sa création, nous n’avons jamais eu aucun problème », se défend  Serge Jacquemier, directeur général délégué de Vulli, dans Le Monde d’aujourd’hui. « Nous dépensons des sommes inimaginables pour la sécurité de nos produits. En 2010, nous avons déboursé 362 000 euros en frais de certification. Car chaque lot de fabrication de Sophie la Girafe est testé par des laboratoires agréés – la DGCCRF pour la France – qui nous certifient que le produit est bon pour la consommation ».

Alors, « il est vrai qu’il apparaît des traces de nitrosamines qui proviennent de la vulcanisation de la sève de l’hévéa par le procédé de rotomoulage. Cependant, ces traces sont très faibles et en dessous de l’exigence des normes européennes, elles ne remettent en aucun cas en cause la conformité du jouet préféré de bébé, Sophie la Girafe. Dans une optique de constante amélioration, Vulli a mis en oeuvre un programme de modification de sa fabrication afin d’obtenir un résultat de ‘Zéro trace' » ajoute-t-il.

Au delà de Sophie, UFC-Que Choisir a testé une trentaine de jouets répondant aux normes de sécurité fixées par la réglementation en cours. En revanche, treize jouets testés n’ont pas réussi le test. L’association de consommateurs épingle ainsi le doudou Oui-Oui de Lansay, qui pourrait contenir du chrysène et du naphtalène, là encore deux cancérogènes probables ou possibles.

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