Substances toxiques : le Père Noël doit se monter vigilant

Avec Noël qui approche, plusieurs ONG s’inquiètent des produits chimiques et substances toxiques qui se cachent dans les jouets et objets destinés aux enfants. C’est pourquoi, mercredi, des scientifiques se sont réunis à Paris afin de tester plusieurs d’entre-eux.

Le Père Noël doit se montrer prudent dans le choix des jouets et différents objets distribués aux enfants dans la nuit du 24 décembre prochain. En effet, plusieurs substances toxiques, des phtalates, du formaldéhyde, du xylène ou encore du bisphénol A, se cachent dans la composition des jouets, consoles et autres peluches commandées par nos chères têtes blondes et brunes. Afin d’aider le Père Noël dans ses choix, des ONG et des scientifiques regroupés à l’initiative du WECF (Women in Europe for a common future) se sont réunis mercredi à Paris, près du centre Beaubourg, afin de tester différents articles destinés aux enfants.

Puzzles, poupées, dinettes, peluches ont donc été passés au crible des experts et le résultat n’est pas très glorieux. Ainsi, la douce odeur de vanille qui se dégage de la tête d’une poupée serait due au xylène qui s’en dégage, un hydrocarbure aromatique dérivé du benzène, et qui peut provoquer des allergies. Quant au puzzle en bois lamellé et collé, il dégagerait du formaldéhyde, produit classé CMR et très volatile, présent dans la colle. En revanche, bonne nouvelle pour les fans de Barbie, ou encore de peluches fabriquées en France, pas ou très peu de formaldéhyde, ou de retardateurs de flammes bromés.

Des consoles à consommer avec modération

S’agissant des consoles de jeux, alors qu’un rapport parlementaire avait fixé une norme maximale d’exposition magnétique à 0,6v/m, une console testée mercredi atteignait les 4v/m. Ainsi, « en jouant régulièrement, les enfants peuvent courir un risque » explique Catherine Gouhier, co-fondateur du Criirem.

Alors, dans le doute, il convient dans un premier temps de se référer à l’étiquetage CE sur les jouets, même si ce dernier est considéré comme une « imposture » par Anne Barre, présidente du WECF France, puisque apposé par le fabricant lui-même. Dans son état actuel, la directive européenne jouets, fixée en 2008 et révisée en 2009 serait encore insuffisante pour assurer la sécurité des enfants en bas âge. Une nouvelle mouture est toutefois prévue pour 2013.

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