Santé : 66 médicaments « sous surveillance »

L’Afssaps a actualisé sa liste de médicaments mis « sous surveillance ». Au total, 66 médicaments font l’objet d’une vigilance particulière, impliquant selon les cas, leur retrait, leur réévaluation ou leur surveillance renforcée.

9 médicaments font l’objet d’une suspension d’utilisation sur le territoire français, sont en cours de retrait ou ont été retirés du marché : Actos, Competact, Di-Antalvic (dextropropoxyphène), Fonzylane (buflomédil), Equanil, Mépronizine, Noctran, Celance, Lipiocis. 12 médicaments ont été soumis à une réévaluation de la relation bénéfice/risque dont Multaq, Trivastal, Nexen, Ferrisat, les médicaments à base de nitrofurantoïne, Hexaquine, Protelos, Alli et Xenical, les sirops antitussifs à base de pholcodine ne sont plus disponibles en accès libre et la minocycline devrait être soumise à prescription hospitalière

12 médicaments psychotropes sont soumis à un plan spécifique de surveillance, qui a déjà débouché sur des restrictions d’utilisation d’antiépileptique (Rivotril) et des modifications de présentation (méthadone). 5 types de vaccins font l’objet de programmes de surveillance renforcés et spécifiques comme les vaccins contre le virus H1N1 et la grippe saisonnière. Par ailleurs, une réévaluation du rapport bénéfice/risque des vaccins anti-HPV (Gardasil, Cervarix) est actuellement conduite par le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP), et un rapport de la Commission nationale de pharmacovigilance sur les vaccins contre l’hépatite B est en cours.

Activisme critiquée

28 médicaments, parmi les 70 suivis dans le cadre d’un plan de gestion des risques (PGR), font l’objet d’une surveillance renforcée, la plupart du temps à la suite de mesures décidées au niveau national (Byetta, Champix, Efient, Galvus, Januvia/Janumet, Orencia, Pradaxa, Procoralan, Stelara, Thalidomide, Valdoxan?).

Très décriée pour son manque de transparence et son inaction, l’Afssaps a réagi depuis l’affaire du Mediator en renforçant sa politique de vigilance en matière de sécurité sanitaire. Si les efforts de l’agence sont plutôt louables, même s’ils sont tardifs, ils dérangent aujourd’hui certains professionnels comme les pharmaciens.

Le nouvel activisme de l’Afssaps qui changera bientôt de nom est critiqué par certains pharmaciens qui craignent que cette frénésie d’informations souvent négatives sur les médicaments créent la confusion dans la tête des patients et les détournent parfois de traitements efficaces.

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