Pollution : une île bretonne libérée des déchets du Torrey Canyon

Le 18 mars 1967, un tanker affrété par le pétrolier britannique BP venait s’échouer sur des récifs au large des Cornouailles en Grande-Bretagne. S’en ai suivi une vaste marée noire qui avait touché principalement les côtes françaises. Depuis les déchets mazoutés ramassés lors des opérations de nettoyage, ont été stockés sur l’île d’Er, dans les Côtes d’Armor dans l’attente d’être traités.  Or, le ministère de l’Environnement a enfin ordonné leur évacuation.

C’était donc le 18 mars 1967, le Torrey Canyon, un tanker affrété par le britannique BP venait s’échouer sur des récifs au large des Cornouailles, avec à son bord, 120 000 tonnes de pétrole brut. La marée noire qui a suivi l’accident avait principalement souillé les côtes nord bretonnes. Alors en charge des déchets mazoutés, l’armée avait creusé dans l’urgence des fosses à ciel ouvert sur des parcelles privées de l’île d’Er dans les Côtes d’Armor, afin d’y stocker entre 400 et 600 tonnes de déchets laissés à l’air libre depuis.

44 ans après…

Après 44 ans de stagnation, la situation évolue désormais très rapidement. En effet, le ministère de l’Environnement a ordonné l’évacuation des déchets du Torrey Canyon de l’île d’Er, évacuation qui a débuté dès la semaine dernière.  Mais cette évacuation n’est pas simple. Pour éviter toute dégradation de l’environnement, site Natura 2000, de l’île par des engins lourds, les déchets sont héliportés vers leur destination finale, à savoir, un incinérateur de déchets dangereux situé près du Havre. Une opération qui a un coût : 650.000 euros.

Si cette libération de l’île d’Er a enfin pu avoir lieu, c’est en grande partie grâce à l’insistance de l’association Robin des Bois, qui avait déposé une plainte contre X pour pollution, et provoqué l’ouverture d’une enquête. « L’évacuation des déchets de marée noire de l’île d’Er, à la condition qu’elle se déroule correctement, est pour Robin des Bois une avancée spectaculaire qui témoigne de l’engagement du ministère de l’Ecologie à réparer les erreurs du passé et à encadrer la gestion des déchets post-catastrophe », se félicite l’association dans son communiqué officiel.

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