Ecologie : Nicolas Hulot règle ses comptes

Dans une lettre adressée à ses fidèles, et dont le Monde a obtenu copie aujourd’hui, Nicolas Hulot règle ses comptes. Le candidat malheureux à la primaire Europe Ecologie-Les Verts annonce vouloir couper les ponts avec le parti écologiste.

Candidat malheureux de la primaire écologiste face à Eva Joly,  Nicolas Hulot s’était montré très silencieux depuis. Or, ce week-end, l’ex animateur télé est sorti de son mutisme et a adressé une lettre à ses fidèles, lettre dans laquelle il annonce vouloir couper les ponts avec le parti écologiste, justifiant sa décision.

Envahi « d’une tristesse mêlée d’un sentiment de gâchis » à l’issue de son échec à la primaire, il règle aujourd’hui ses comptes avec le Europe Ecologie-Les verts. Il estime en effet ne rien avoir à se reprocher, ni à son équipe de campagne, et juge que « l’issue de cette primaire était écrite« . Faisant allusion aux anciennes activités judiciaires de son adversaire, il explique avoir eu l’impression « d’être mis en examen » par cette dernière. Il ajoute avoir eu le sentiment « d’être un corps étranger suspect, contraint de démontrer régulièrement sa bonne foi« , et accuse ouvertement certains d’avoir trahi sa confiance.

Un parti sectaire

Absent remarqué des dernières « Journées d’été » des écologistes à Clermond-Ferrand, Nicolas Hulot explique dans sa lettre trouver « un peu désinvolte » de tenir ce rendez-vous, « sans pouvoir faire part de décisions concrètes« . Revenant sur le caractère « sectariste » du parti écologiste, il ajoute que que « derrière cette attitude majoritaire, se dessine (…) une ligne politique avec laquelle je suis en profond désaccord« .

L’écologiste breton pointe également du doigt les liens étroits qu’EELV entretient avec le PS. « A quoi bon mener campagne si, par avance, nous nous résignons à accepter quelques offrandes de situation au détriment de réformes structurelles et structurantes« . Pour l’initiateur du Pacte écologique, l’écologie n’est « pas simplement un programme politique et partisan« , c’est « la troisième dimension de la politique« , une dimension qui devrait alors se tenir en dehors du clivage droite-gauche.

Nicolas Hulot qui estime que ses liens avec EELV ne lui apportent « rien de bénéfique« , réfléchit alors  à son avenir, avouant cependant avoir « perdu le nerf de son énergie« .

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