Le parc de Paimpol-Bréhat s’apprête à accueillir sa première hydrolienne

Le futur parc d’hydroliennes de Paimpol-Bréhat s’apprête à franchir une étape décisive dans les prochains jours. Unique au monde, l’ambitieux projet breton porté par EDF accueillera la semaine prochaine sa première hydrolienne géante, partie mercredi par la mer, des chantiers navals DCNS de Brest.

C’est une imposante turbine de 16 mètres de diamètre aux pales impressionnantes qui a pris la mer mercredi, en direction du plateau de la Horaine, au large de Ploubazlanec et de l’île de Bréhat. Assemblée aux chantiers navals de Brest, l’hydrolienne remorquée par barge jusqu’à sa zone d’immersion est la première d’une série de quatre engins machines développées par OpenHydro.

Avant de produire de l’électricité grâce aux courants marins, l’hydrolienne passera une série de tests en conditions réelles. Immergée à 35 mètres de profondeur sur le plateau de la Horaine dans les Côtes-d’Armor, l’hydrolienne sera testée pendant deux mois, sans être raccordée au réseau électrique, afin de finaliser sa mise au point.

Mise en service en 2012

Initié dès 2004, le projet soutenu par les acteurs locaux et porté par EDF, devrait être opérationnel en 2012. La production de ce parc unique au monde, devrait répondre aux besoins en électricité de 2 à 3 000 foyers selon EDF, maitre d’?uvre de cet ouvrage, qui représente un investissement de 40 millions d’euros.

EDF espère amorcer en Bretagne « le démarrage d’une filière industrielle prometteuse » avec ce projet grandeur nature développé au large de Bréhat. Pour le groupe français, les énergies marines pourraient représenter un gisement de 50.000 emplois en France dans la construction et la maintenance des futurs parcs hydroliens.

Avant d’être un succès technique, le projet est une réussite locale, tant qu’il a réussi à lever les barrages habituels à ce type d’initiative, et à fédérer autour de lui les acteurs politiques, économiques et environnementaux locaux. Pourtant au départ, les réticences étaient nombreuses, comme celles des pêcheurs et ostréiculteurs qui craignaient pour leur activité.

Dialogue responsable, ouvert et précis

En amont, le dialogue a été « animé par des gens responsables, ouverts et précis. Il n’y a jamais eu de langue de bois et EDF a répondu à toutes les questions », souligne Jean-Yves Jalaber, de l’association Bretagne vivante, dans Le Monde.

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