Nucléaire : 32 nouvelles exigences pour la centrale du Tricastin

L’Autorité de sûreté nucléaire annonce avoir imposé de nouvelles exigences à EDF « nécessaires » à la poursuite d’exploitation du réacteur n°1 de la centrale nucléaire du Tricastin après trente années de fonctionnement. L’autorité de sûreté nucléaire liste 32 nouvelles exigences de sécurité à la centrale implantée dans la Drôme, pour la poursuite de son exploitation pour 10 ans supplémentaires.

Dans sa décision 2011-DC-0227 du 27 mai 2011, l’ASN a fixé à l’exploitant EDF, 32 « prescriptions techniques complémentaires » applicables à la centrale nucléaire du Tricastin, au vu des conclusions du réexamen de sûreté du réacteur n°1 (installation nucléaire de base n°87) pour en faire progresser le niveau de sûreté. Parmi les nouvelles contraintes, l’autorité augmente ses exigences en matière de séisme ou encore de sécurité de la cuve.

L’ASN rappelle qu’elle avait considéré dans son avis du 4 novembre 2010, que le réacteur n°1 de la centrale nucléaire du Tricastin était apte à être exploité pour une durée de 10 années supplémentaires après sa 3e visite décennale. Suite à cet avis, l’ASN imposera à EDF des prescriptions techniques fixant de nouvelles conditions d’exploitation de ce réacteur issues du réexamen de sûreté et intégrant notamment des exigences en vigueur dans des installations présentant des objectifs et des pratiques de sûreté plus récents.

32 nouvelles exigences contre les inondations ou les séismes

L’autorité précise que ces nouvelles prescriptions techniques couvrent la totalité des opérations d’exploitation et renforcent notamment le niveau d’exigence applicable en matière de protection du site vis-à-vis des risques d’agressions externes d’origine naturelle (inondation, séisme, incendie). Ces exigences concernent par exemple la réalisation avant fin 2014 de protection du site vis-à-vis du risque d’inondation d’origine externe ou le nombre et la disposition des recombineurs d’hydrogène installés dans le bâtiment réacteur pour empêcher la perte de confinement de l’enceinte par combustion d’hydrogène.

Par ailleurs, l’ASN liste 5 prescriptions renforçant les exigences applicables en matière de séisme, 3 prescriptions concernent la capacité, la sûreté et l’efficacité en situation accidentelle du système de refroidissement de la piscine d’entreposage du combustible usé du réacteur. En outre, l’autorité impose entre 2013 et 2015, un nouveau contrôle de la zone de la cuve « dont les défauts sont connus et surveillés », ainsi que la mise en place d’un dispositif de réchauffage de l’eau du circuit de refroidissement de sécurité pour limiter l’ampleur des sollicitations thermiques auxquelles la cuve pourrait être soumise en cas d’accident.

Ces prescriptions sont fixées « sans préjudice des conclusions à venir » des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) engagées à la suite de l’accident survenu sur la centrale nucléaire de Fukushima, précise l’ANS. L’autorité souligne qu’elle contrôlera la mise en ?uvre de ces nouvelles exigences de sûreté en complément de son action de contrôle continu du réacteur n°1 de la centrale nucléaire du Tricastin.

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