De moins en moins d’amniocentèses en France

Selon les chiffres de l’Agence de biomédecine repris hier par le Figaro, le nombre d’amniocentèses aurait fortement diminué en France en 2010. Les nouvelles techniques de dépistages d’anomalies chromosomiques chez le foetus ont ainsi permis d’éviter dans 30% des cas, de recourir à ce type d’examen.

Technique le plus souvent inoffensive (0,5 à 1% de risques de fausse couche), mais très stressante pour la femme enceinte, l’amniocentèse était il y a encore peu, prescrite de façon automatique à toutes les femmes enceintes de plus de 38 ans, ainsi qu’en cas de présomption d’anomalies  du foetus. Cet examen qui consiste à prélever un peu de liquide amniotique dans l’utérus de la future maman, permet de réaliser par la suite un caryotype du foetus et de déceler une éventuelle anomalie chromosomique de type trisomie 21 par exemple.

Un dépistage plus précoce

Désormais, au lieu de pratiquer cette amniocentèse de façon systématique chez les femmes les plus exposées à ce risque d’anomalie chromosomique chez leur futur bébé, un dépistage dit « combiné » aurait donc permis de baisser de 30% en 2010 le recours à ce type d’examen invasif. Ce dépistage « combiné » précoce,  consiste en une échographie au premier trimestre de la grossesse, comme cela était déjà le cas, mais dans le même temps, il propose un dosage de nouveaux marqueurs sanguins. Le mix de ces deux examens permet d’établir rapidement une probabilité d’anomalie dans la carte chromosomique du foetus et c’est seulement en cas de probabilité élevée que le recours à l’amniocentèse sera proposé.

Si l’ancienne technique de dépistage plaçait 8,8% des femmes dans la zone à risque, la nouvelle technique combinée baisse ce chiffre à 3,6% explique Emmanuelle Prada-Bordenave, la directrice générale de l’ABM. Cela justifie donc la baisse du recours  l’amniocentèse. Par ailleurs, ce dépistage plus précoce qu’auparavant permet non seulement de rassurer plus rapidement les femmes anxieuses, mais également de recourir plus rapidement à une éventuelle interruption de grossesse, avant le troisième mois, en cas de mauvaise nouvelle.

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