MEDIATOR – Servier savait… depuis au moins 1993

Dans l’affaire du Mediator, les informations révélées hier par Le Monde devraient compter. Selon le quotidien du soir, le laboratoire Servier avait connaissance de la nocivité de son médicament depuis les années 90, tout en continuant à le commercialiser jusqu’à son interdiction en 2009.

Selon des documents dont se fait l’écho Le Monde, le laboratoire Servier aurait caché sciemment la dangerosité de son désormais fameux médicament antidiabétique, utilisé massivement comme coupe-faim par 5 millions de français. Un rapport de la filiale britannique du groupe français aurait établi dès 1993, que l’absorption du Mediator transmettait aux consommateurs de ce médicament de la norfenfluramine, un composé dont il a été établi en 1995 qu’il était dangereux.

Malgré ces informations, le laboratoire aurait continué à affirmer en 2008, la tolérance cardio-vasculaire « satisfaisante » du benfluorex, le nom scientifique du Mediator, dans le document de référence remis à ses délégués médicaux souligne Le Monde. C’est précisément cette « tromperie » présumée du laboratoire Servier, qui se trouve au c?ur des accusations portées par les défenseurs des milliers de victimes du Mediator.

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