Hépatite B : l’acupuncture, vecteur de contamination

Le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut national de veille sanitaire révèle aujourd’hui que quatre patientes d’un centre d’acupuncture du Gard auraient contracté une hépatite B en raison de l’utilisation d’un matériel souillé et partagé. S’il s’agit d’une première en France, des cas de contamination similaires avaient été recensés aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en Asie.

En septembre 2008, une jeune fille avait été hospitalisée avec une hépatite B aigüe. Après enquête, son seul facteur de contamination était la fréquentation d’un centre « d’énergétique chinoise » du Gard. Les recherches ont alors permis de découvrir trois autres clients de ce centre également contaminés par la même souche virale.

L’inspection de ce centre exploité non pas par un médecin, comme c’est pourtant la loi, mais par un ancien culturiste reconverti à l’acupuncture,  a révélé des pratiques d’hygiène plus que douteuses, avec une suspicion de réutilisation des aiguilles, pourtant à usage unique. Selon les auteurs de l’enquête mandatés sur  place, « aucun accessoire d’hygiène (draps jetables, gants, produits détergents ou désinfectants…) n’a été trouvé« . Aucun procédé chimique ou thermique susceptible de détruire les virus et notamment le virus de l’hépatite B n’a pas non plus été trouvé, pas plus qu’un système d’élimination des déchets à risques infectieux. Le centre a alors été fermé et son responsable fait toujours aujourd’hui l’objet d’une procédure judiciaire.

Cet épisode permet alors aux autorités sanitaires de rappeler l’importance d’avoir affaire à des professionnels remplissant les conditions indispensables pour exercer la médecine. Quant au virus de l’hépatite B, il continue de contaminer 2.500 personnes chaque année en France.

 

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