Santé : les hôpitaux provencaux victimes d’une bactérie mortelle

Acinetobacter baumannii, c’est le nom d’une bactérie qui sème l’inquiétude parmi les autorités sanitaires des hôpitaux provençaux. Résistante à de nombreux antibiotique, elle serait à l’origine d’épidémies d’infections nosocomiales le plus souvent mortelles.

Après la contamination de quatorze patients de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille, et le décès de quatre d’entre-eux, les autorités sanitaires s’inquiètent de la présence d’une bactérie résistante aux antibiotiques, l’acinetobacter baumannii et des dégâts qu’elle peut provoquer. Si le lien entre la bactérie et les décès n’a pas encore été clairement mis à jour, les autorités prennent nénamoins la menace très au sérieux. A tel point que le ministère de la Santé organisait ce mercredi une réunion de coordination sur le sujet.

Acinetobacter baumannii s’attaque en priorité aux personnes faibles et immunodéprimées et s’épanouit ainsi dans les services de réanimation où elle infecte les patients via des cathéters, des tubes respiratoires ou des plaies ouvertes. Elle peut alors entrainer d’importantes infections pulmonaires ou des septicémies, souvent difficiles à traiter et donc malheureusement mortelles.

Enrayer l’épidémie

Si l’infection semble aujourd’hui ne frapper qu’en Provence, le directeur général de l’APHM explique au quotidien La Provence qu’elle peut toucher l’ensemble des établissements hospitaliers français. Afin d’éviter une telle propagation,  l’Institut national de veille sanitaire recommande la mise en place de mesures très strictes en matière d’hygiène. Au delà du respect des procédures d’hygiène habituelles comme le lavage des mains ou le nettoyage soigneux des surfaces, l’isolement et dépistage systématique des patients porteurs est nécessaire ainsi que la  signalisation de ces patients lorsqu’ils sont transférés vers d’autres établissements.

La bactérie qui investit aujourd’hui les hôpitaux provençaux serait similaire à celle qui avait touché quatre établissements du Nord en 2003 . Vingt-trois patients avaient alors été contaminés et huit décès avaient été déplorés.

 

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