Médicaments : la liste des 77 n’est pas «une liste noire»

Interrogé ce matin sur Europe 1, Didier Houssin a commenté la publication hier par l’Afssaps d’une liste de 77 médicaments « sous surveillance« . Mais attention, selon le directeur général de la santé, « il ne s’agit pas d’une liste noire« .

L’Autorité française de sécurité sanitaire des produits de santé a publié hier la très attendue liste de 77 médicaments placés « sous surveillance« . C’est la première fois en Europe qu’une telle initiative est prise. Didier Houssin, invité de Jean-Pierre Elkabbach ce matin sur Europe 1, a toutefois précisé qu’il « ne s’agit pas d’une liste noire, ni une liste des médicaments à éviter« . Les médicaments figurant sur cette liste seront plus surveillés, « soit parce qu’ils sont nouveaux, soit parce qu’on craint qu’ils aient des effets inattendus« , ajoute le directeur général de la santé avant de préciser que cette liste sera actualisée régulièrement.

Didier Houssin semblait toutefois assez serein ce matin et confiait ne pas avoir en tête actuellement « d’exemple de médicament qui soit préoccupant« . De nombreuses polémiques entourent pourtant certaines des molécules présentes sur la liste des 77. Les Etats-Unis planchent par exemple sur le retrait du Chantix, version américaine du Champix, médicament destiné au sevrage tabagique. Un médicament contre l’acné fait également l’objet de poursuites judiciaires à l’encontre des laboratoires le commercialisant.

Di-Antalvic et Propofan retirés en mars

Le directeur général de la santé a également confirmé le retrait du marché français en mars prochain du Di-Antalvic, un puissant anti-douleur à base de dextropropoxyphène. C’est également le cas du Propofan, et de tous ses génériques. Pour le Di-Antalvic, « la décision  a été prise au niveau européen. C’est un médicament qui ne posait pas beaucoup de problème en France mais qui en posait dans certains autres pays, parce que les gens dépassaient les doses« . « C’était un médicament bien considéré par les médecins et les patients« , ce qui justifie un retrait progressif et non pas immédiat, confie Didier Houssin.

S’agissant de ce délai de retrait, Didier Houssin a précisé qu’un médicament pouvait « être retiré du jour au lendemain, par exemple s’il existe un problème de fabrication ou si des effets inattendus surviennent. Il peut alors être retiré dans la journée« . Les effets secondaires potentiellement mortels du Mediator, ne devaient alors pas être considérés comme des effets inattendus…

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