Le Danemark, capitale mondiale du cancer

Alors que l’on pouvait penser que les peuples du Nord menaient une vie plus saine que nous autres latins, le Danemark a été désignée capitale mondiale du cancer. Avec 326 personnes sur 100.000 qui développent chaque année la maladie, les Danois arriveraient donc en tête des peuples les plus touchés par ce fléau.

Alors, plus de cas de cancers, ou juste plus de cas décelés? La question se pose au Danemark qui occuperait aujourd’hui, selon le World Cancer Research Fund de l’OMS,  la place de capitale mondiale du cancer. Il est vrai que le diagnostic est très performant au Danemark, plus performant que dans d’autres parties du monde,  et donc les cas de cancer sont immédiatement pris en charge par les médecins du pays.

Néanmoins, au-delà de cette histoire de chiffres, il semblerait toutefois que d’autres facteurs interviennent dans cette nomination. Le style de vie des Danois pourrait  en effet avoir une influence sur le nombre de cancers développés dans le pays. Ainsi, les femmes danoises fument plus que la moyenne des femmes des autres pays du globe. Par ailleurs, le pays enregistre également des niveaux élevés de consommation d’alcool. Or, ces deux phénomènes représentent deux des principaux facteurs de risques dans le développement d’un cancer.

Le cancer, l’apanage des pays riches?

Par ailleurs, des études démontrent que les pays à revenu élevé auraient tendance à avoir des taux de cancer plus élevés que dans les régions plus pauvres du monde. Ainsi, 13 pays européens, les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et la Nouvelle Zélande figurent parmi les 20 pays affichant des taux de cancers les plus élevés. D’une façon plus générale, dans ces pays, l’obésité, la consommation d’alcool et le manque d’exercice physique représentent des facteurs de risques importants.

Pour le Pr Martin Wiseman, conseiller scientifique et médical du WCRF, « il existe des preuves scientifiques que ces facteurs augmentent le risque de développer plusieurs cancers fréquents, un phénomène confirmé par les chiffres (…) Les taux élevés relevés au Danemark, mais aussi au Royaume-Uni et dans d’autres pays à revenus élevés,  ne sont pas inévitables et un changement des comportements pourraient diminuer le risque au sein de la population. Les scientifiques estiment qu’environ un tiers des cancers les plus répandus dans ces pays pourraient être évités en maintenant un poids raisonnable, en bougeant plus et en mangeant plus sainement« .

  • facebook
  • googleplus
  • twitter