Areva : Alexandre de Juniac recalé

Alexandre de Juniac, le directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère de l’Economie, avait manifesté sa volonté de postuler à la succession d’Anne Lauvergeon à la tête d’Areva. Malheureusement pour lui, la commission de déontologie de la Fonction publique s’est opposée hier à cette candidature.

La commission de déontologie de la Fonction publique se réunit chaque fois qu’un haut fonctionnaire qui a controlé ou surveillé une entreprise souhaite prendre des fontions à l’intérieur de cette entreprise. Alexandre de Juniac, directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère de l’Economie a notamment eu à traiter dans le cadre de ses fonctions,  le dossier de l’augmentation du capital d’Areva. C’est pourquoi cette commission de déontologie a du se réunir après que ce dernier ait posé sa candidature pour la succession d’Anne Lauvergeon à la tête du groupe nucléaire français.

Incompatibilité

Or, réunie hier à la demande d’Alexandre de Juniac lui-même, la commission de déontologie a jugé la candidature du directeur de cabinet de la ministre de l’Economie « incompatible » avec sa fonction actuelle, et s’est donc opposée à la nomination de l’homme à la direction d’Areva. Les 14 membres de la commission n’ont donc pas été sensibles aux arguments développés par Alexandre de Juniac.

Selon la loi du 2 février, pour tout fonctionnaire ou membre d’un cabinet ministériel, il est interdit d’aller travailler pour une entreprise avec laquelle il a exercé des missions de contrôle ou de surveillance au cours des trois années précédant son départ. Par ailleurs, si le fonctionnaire décide de passer outre un avis négatif de la commission de déontologie de la Fonction publique, il prend alors le risque d’être attaqué devant la justice.

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