Tapis-puzzle : attention danger

Le Père Noël va certainement hésiter avant d’honorer cette année les commandes de tapis-puzzle pour les enfants sages. En effet, ces tapis en plastique multicolore sont dans le collimateur de la répression des fraudes en raison de leur possible nocivité. Ils pourraient même être bientôt interdits à la vente.

Depuis vendredi, une nouvelle polémique qui a pris source en Belgique, vise les tapis-puzzle en plastique multicolore et destinés aux jeunes enfants. Ces tapis abriteraient en effet des particules nocives de formamide, un produit industriel cancérigène. ce produit serait ajouté au plastique caoutchouteux composant ces tapis afin de le rendre plus souple. La présence d’un tel produit est donc jugée dangereuse pour les jeunes enfants qui ont tendance à tout mettre dans la bouche.

Pour René-Claude Mader, la présidente de l’association de défense des consommateurs CLCV, « il faut absolument et immédiatement retirer les tapis-puzzle de la vente« . « Il y a un risque » et « ce risque est identifié« , donc « il faut faire jouer le principe de précaution« . « Les doutes sont étayés par de solides études », a-t-elle ajouté, rappelant qu’une décision européenne interdit le formamide dans tous les pays de l’UE à partir de 2013.

Des contrôles sans délai

Alors que les autorités belges ont pris la décision de retirer ces tapis de la vente, Frédéric Lefebvre, le secrétaire d’Etat à la Consommation, a interpellé la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, et lui a demandé de « procéder sans délai à un contrôle de toxicité des tapis-puzzle en mousse destinés aux enfants et commercialisés sur le marché français« . Il a également précisé qu’on lui « remette les conclusions sur la conformité à la règlementation et sur les risques des tapis-puzzle en mousse commercialisés en France dans les tout prochains jours« . En cette période de Noël, il convient en effet d’aller assez vite, ces tapis constituant un cadeau toujours très prisé par les plus jeunes. La DGCCRF « a immédiatement saisi son homologue belge pour connaître les références des produits incriminés« .


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