Le Luxembourg interdit l’Amflora sur son territoire

Le ministre de la Santé luxembourgeois, Mars Di Bartolomeo, a annoncé hier à l’occasion du colloque « La sécurité dans mon assiette », tenu à l’Abbaye de Neumünster, la décision de son gouvernement d’interdire provisoirement la mise sur le marché des pommes de terre transgéniques Amflora.

La commercialisation de la pomme de terre génétiquement modifiée Amflora avait été autorisée par la Commission européenne, sans que les critiques de plusieurs États-membres, dont notamment le Luxembourg n’avaient été prises en compte. Le Luxembourg a toujours eu une position très réservée par rapport aux OGM, étant donné que l’innocuité de ces organismes ne fait pas l’objet d’un consensus généralisé dans la communauté scientifique. Conformément à son approche dictée par des objectifs de prévention et de précaution, le Luxembourg a ainsi déjà dans le passé interdit la commercialisation de tels produits, dont le Mon 810.

Un doute sur l’innocuité

Aujourd’hui le Luxembourg fait de nouveau usage de cette clause de sauvegarde. « Est ainsi provisoirement interdite toute mise sur le marché, en vue de leur mise en culture, de produits constitués entièrement ou en partie des pommes de terre ou de leurs variétés, issues de la lignée de la pomme de terre génétiquement modifiée Solanum tuberosum L. lignée EH92-527-1, » explique le ministère dans son communiqué officiel.

« Cette interdiction est due à la présence d’un gène marqueur de résistance aux antibiotiques dans ces pommes de terre, ce qui ne permet pas de conclure à l’innocuité de cette plante. En vertu du principe de précaution, sa commercialisation a donc été interdite à titre provisoire. Ces mêmes considérations ont d’ailleurs également amené l’Autriche, avec laquelle le Luxembourg s’est étroitement concerté dans ce dossier, à prononcer un moratoire sur la pomme de terre Amflora » ajoute-t-il.

 

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