L’Afrique du Sud souhaite « écologiser » sa Coupe du Monde

C’est demain que débute la Coupe du Monde 2010 de la FIFA en Afrique du Sud et au-delà de la compétition sportive, une initiative majeure visant à « écologiser » et à réduire l’empreinte carbone de l’événement a été lancée mardi à Johannesburg.

L’initiative visant à « écologiser » la Coupe du Monde 2010 est le résultat d’un partenariat entre les Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et le ministère sud-africain des affaires environnementales (DEA). Elle comprend trois projets principaux d’écologisation : l’implantation de systèmes d’énergies renouvelables dans six villes accueillant la Coupe du monde et une campagne de sensibilisation sur le tourisme vert, tous deux financées par le FEM, enfin un programme du PNUE pour compenser les émissions de carbone de onze des équipes de la Coupe du Monde.

Ainsi, grâce à un financement d’un million de dollar, le FEM va soutenir un projet important d’écologisation de lampadaires publics, de feux de circulation, et de panneaux publicitaires autour des stades de six villes accueillant la Coupe du monde. S’agissant du tourisme vert, le concept des « passeports verts » vise à encourager les visiteurs à faire des choix responsables lorsqu’ils visitent l’Afrique du Sud à l’occasion de la Coupe du Monde 2010. Le «passeport», un livret de 32 pages rempli de conseils et d’informations sur l’écologisation et le tourisme responsable dans chaque ville hôte, sera distribué aux 100.000 spectateurs de la Coupe du monde.

Un héritage durable pour le peuple sud-africain

Pour Buyelwa Sonjica, le  ministre sud-africain de l’Eau et de l’Environnement, « l’Afrique du Sud en tant qu’hôte de la Coupe du Monde doit construire un héritage durable pour le peuple sud-africain. Le secteur de l’environnement souhaite qu’une partie de cet héritage soit un héritage « vert ». À cet égard, nous avons lancé plusieurs programmes qui devraient bénéficier des sud-africains de tous les horizons, maintenant et bien après le départ de nos visiteurs« .

Quant à Achim Steiner, le secrétaire général adjoint de l’ONU et directeur exécutif du PNUE, il se déclare  » fier de travailler avec le FEM et le gouvernement sud-africains, hôte de la Coupe du Monde de cette année, pour aider à écologiser l’un des plus grands événements sportifs sur terre. L’objectif est de démontrer que tous les secteurs de la société, y compris les grands événements sportifs, peuvent déclencher une transition vers une économie verte à faible émission de carbone. Et, ce faisant les joueurs, les officiels et des millions de fans à travers le monde seront ravi de faire partie de l’équipe gagnante du développement durable ».

« Notre travail avec l’Afrique du Sud et le PNUE est d’augmenter le niveau d’énergie renouvelable produite dans les six villes qui accueillent les match, il aura un impact durable sur l’environnement local et mondial longtemps après le dernier coup de sifflet » ajoute Monique Barbut, directrice générale et  présidente du FEM.

Compensations carbone

Enfin, onze équipes ont annoncé qu’elles allaient compenser les émissions causées par leur participation à l’événement. Ces onze équipes, dont les projets de compensations sont parrainés par Puma, sont les suivantes: l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Uruguay, l’Italie et la Suisse. Pendant ce temps, le Chili, l’Angleterre, la République de Corée et la Serbie se sont également engagés à compenser leurs émissions. Le PNUE espère que d’avantages de pays suivront d’ici le début du tournoi.

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