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Loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche : ne pas faire l’impasse sur l’environnement

Par France Nature Environnement, qui profite de l’examen en commission du projet de loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche, pour alerter l’opinion publique sur l’enjeu majeur de cette réforme en matière d’environnement.

Aujourd’hui, les députés commencent l’examen en commission du projet de loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche (LMAP). Pour FNE, l’environnement est une des clés pour moderniser la production agricole, forestière et aquacole. La fédération appelle les députés à s’engager dans cette voie, après le vote décevant des sénateurs.

Resserrer les liens entre l’agriculture et le reste de la société

FNE demande que les associations environnementales soient intégrées à part entière dans toutes les commissions officielles traitant des questions agricoles, forestières ou aquacoles (Plans Pluriannuels Régionaux de Développement Forestier et Plans Régionaux d’Agriculture Durable instaurés par le projet de loi, mais aussi SAFER (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural ) et chambres d’agriculture?).

Jean-Claude Bévillard, responsable du réseau agriculture de FNE, souligne : « De plus en plus, l’avenir de l’agriculture passera par l’implication de l’ensemble de la société dans l’élaboration de la politique agricole et alimentaire. Seul un renforcement des liens entre le monde agricole et le reste de la société permettra de garantir la légitimité des soutiens publics à l’agriculture et la préservation de l’activité agricole face à d’autres enjeux tels que l’urbanisation. L’implication de la société civile est tout aussi légitime sur les questions forestières et aquacoles, qui touchent également l’ensemble de la société. »

La biodiversité à préserver pour produire durablement

FNE rappelle que la biodiversité n’est pas seulement un enjeu environnemental, Sa préservation est la condition sine qua non d’une production agricole durable : comment imaginer de nourrir demain la population en faisant l’impasse sur l’avenir des pollinisateurs, des sols, de la ressource en eau ?

En matière forestière, la préservation de la biodiversité est également essentielle. François Lefèvre, pilote du réseau Forêt de FNE souligne : « Le bois ne représente que 10% de la valeur économique de la forêt. Il ne s’agit donc pas d’hypothéquer les 90% restants en mobilisant plus de bois pour répondre aux directives politiques du moment, sans aucun discernement ! La préservation de la biodiversité, tout comme les fonctions sociales, doivent désormais être reconnues au même niveau que la production, c’est cela de la véritable gestion durable. Ne transformons pas la forêt en usine à bois ! »

Lutter contre la consommation des terres agricoles par l’urbanisation

66 000 hectares de terres agricoles sont urbanisés chaque année, soit un département français de taille moyenne tous les 10 ans ! FNE demande donc que les prérogatives de la commission de la consommation des espaces agricoles créée par la loi soient renforcées, afin qu’elle puisse fournir systématiquement un avis pour tout déclassement des terres agricoles.

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