SOLAIRE – Statu quo dans la filière

La filière française du photovoltaïque traverse une zone de turbulences depuis quelques mois. Après une véritable flambée des projets de toute nature dans le solaire en 2009 en raison de tarifs de rachat particulièrement attractifs, le gouvernement a revu sa copie à la baisse en janvier dernier.

Depuis le début de l’année, les professionnels attendent impatiemment la publication d’un nouvel arrêté pour clarifier la situation, souligne Les Echos. Car si l’arrêté sur les tarifs 2010 est paru en janvier, le secteur attend toujours celui qui décidera du sort des nombreux dossiers déposés en fin d’année. « Nous avons besoin de règles claires et de visibilité pour créer des emplois », explique Daniel Bour, le président de l’installateur Sunnco GC dans le quotidien économique. « L’incertitude des derniers mois a rendu le financement très difficile.», souligne Patrick Hubert, président de SolarNet. « On a débranché la filière et donné un grand coup d’arrêt à tous les grands projets industriels. », explique Guy Vicente, PDG de la filiale française du fournisseur de systèmes photovoltaïques Schüco.

Le ton est cependant plus mesuré chez certains professionnels. « Certaines sociétés ont eu une vision de court terme en calant leurs « business plan » sur des niveaux de tarifs très élevés. Avec ce type d’approche, on risque de faire sauter la banque (?) Les tarifs français sont beaucoup plus élevés qu’en Allemagne. Notre intérêt, c’est d’avoir un marché durable. Pour cela, les tarifs devront sans doute encore baisser d’ici à fin 2010 », estime pour sa part Thierry Lepercq, le patron de SolaireDirect.

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