65 milliards de dollars, le coût du climat en Afrique

Salifou SawadogoSalifou Sawadogo, ministre burkinabé de l’Environnement, a annoncé hier en marge du septième Forum mondial du développement durable, que les besoins annuels de financement des programmes d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques étaient évalué à 65 milliards de dollars pour l’Afrique.

Salifou Sawadogo expliquait donc que « sur la question des financements, nous sommes des pays vulnérables et en cela nous estimons que la solidarité internationale se doit de prévaloir. Nous sommes des victimes et nous avons évalué les coûts liés à ces facteurs dans l’ordre de 65 milliards de dollars« .  « Les grands pollueurs doivent participer à la tâche avec plus de moyens, plus de détermination et plus de capacité de réduction des gaz à effet de serre« , a estimé pour sa part le président burkinabé Blaise Compaoré, désigné par las autres pays africains comme porte-parole du continent africain à Copenhague en décembre.

Quant à Jean Ping, président de la commission de l’Union africaine, il revient sur le clivage nord-sud. « Il y a des gens qui polluent, on les connaît. Il y a des gens qui subissent les conséquences, c’est nous. Il faut que le Nord nous aide à sortir des conséquences dues à sa pollution. Ce doit être des fonds prévisibles, connus et accessibles. J’appelle cela une compensation« .

Jean-Louis Borloo a soutenu de son côté l’idée de mécanisme automatiques, prévisibles et autonomes des budgets, comparable à ce qui existe déjà en matière d’aide au développement. « L’Europe a décidé de réduire massivement ses émissions de gaz à effet de serre. C’est une absolue obligation pour l’Europe mais aussi pour l’Afrique. Deuxièmement, il faut mettre en place des financements d’adaptation, notamment en matière d’énergies renouvelables, de défense de la forêt, de reforestation et de lutte contre l’érosion côtière« .

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