Trois centrales nucléaires belges rempilent pour 10 ans

Belgique

Le gouvernement belge a décidé de prolonger de dix ans au moins, la durée de vie de trois réacteurs nucléaires qui devaient s’arrêter en 2015.

Le ministre belge de l’énergie et du climat s’est appuyé sur une étude d’un groupe d’experts belges et étrangers avant de prendre cette décision. Selon cette étude, la Belgique pourrait mettre en danger sa sécurité d’approvisionnement et la compétitivité de ses entreprises en renonçant à la prolongation du nucléaire.

Bien évidemment, une telle décision ne fait pas l’unanimité et le parti Ecolo belge parle même de « sabotage » et de « forfaiture« . Ainsi, pour les Verts « un troc sans scrupule » a été conclu avec GDF Suez, principal acteur du marché belge via Electrabel.

Jean-Pierre Hansen, patron d’Electrabel avait en effet mené une campagne de lobbying en vue d’un report de vingt ans de la décision de fermeture des centrales. Pour le président de la filiale de GDF Suez, une fermeture aurait provoquer une hausse des émissions de CO2 dans le pays.

Compensations financières demandées

Selon Le Monde, qui révélait l’information dans son édition du 3 octobre, le groupe franco-belge réagit prudemment à cette annonce. Il déclare avoir « pris acte » de la nouvelle position belge et s’est dit prêt à négocier un accord global.

« Le gouvernement aimerait y inclure des compensations financières et remettre en cause la « rente » que s’est arrogée le producteur depuis des années : les centrales ont été amorties, le coût de production est faible, en revanche le tarif réclamé aux consommateurs n’a pas fléchi » explique le quotidien.

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